01 sept. 2021, 11:17
Le nerf le la guerre reste quand même le pognon…
La viabilité économique des activités que tu cites est assez fragile…
Pour une personne qui s’inscrit dans la durée et qui en vit bien, tu en as dix qui ont coincé.
Et, dans l’entre deux, tu as pas mal de gens qui galèrent comme toi, possiblement, tu as le sentiment de galérer dans ton activité à toi.
On avait parlé brièvement tous les deux de l’usure des ingés en informatique.
Tu m’avais indiqué un turnover moyen avant reconversion d’une décennie.
Je n’avais pas percuté que tu parlais éventuellement d’une usure qui était aussi la tienne.
Je devais avoir, aussi, la tête dans une bouteille…
Mais je comprends tout à fait le truc et, par une industrialisation forcenée de quantité d’activités au demeurant gratifiantes, on use la capacité des gens à durer dans celles-ci.
Mais, les activités que tu mentionnes sont-elles également au prises avec cette industrialisation qui finit par dégoûter les gens
J’ai mon idée là dessus et serai intéressé que tu partages le résultat de tes investigations lors d’une prochaine gp, par exemple.
Pour en revenir à mon introduction, je pense que c’est l’autonomie matérielle, la solution.
Cela passe par la modération dans ses besoins et ses envies.
Un petit chez soi avec un jardin plutôt qu’avec une piscine, pour donner une image qui me vient à l’esprit en écrivant.
Je ne suis pas contre les piscines mais c’est pour illustrer cette mentalité du "toujours plus" qui, finalement, ne mène à rien d’autre que de se retrouver à faire ce que l’on a pas envie de faire parce qu’il faut continuer à assurer son train de vie.
Si tu as la surface financière d’un rentier, c’est alors facile de se lancer puisque que cela ne mettra pas immédiatement dans la balance le fait de finir ses mois.
Note que, dans ce cas, l’absence de péril immédiat conduit directement pas mal de rêveurs en restauration dans les bras de Philippe Etchebest, à se faire engueuler devant les caméras de cauchemars en cuisine…
Si ce n’est pas le cas, et d’autant plus si tu gagnes présentement bien ta vie dans ton activité actuelle, Il faut alors que tu regardes ta maison et réfléchir à son niveau actuel de remboursement…
Perso, sans doute à cause de mon caractère de chien, j’ai choisi la voie qui consiste à s’amuser de la vie et dans ma vie.
J’ai vécu comme un fainéant hyperactif, du moins tant que ma santé me le permettait.
Comprendre que seule ma motivation à faire quelque chose qui m’intéressait pouvait me faire sortir de l’oisiveté et me faire mouiller le maillot.
La conséquence de cela, c’est que j’ai exercé au moins dix métiers différents, que chacun m’a fait mûrir, m’a apporté satisfactions et contentement de me lever le matin pour aller taffer.
Mais cette quête est, elle aussi, sans fin parce que, au bout de deux-trois ans, la routine commençait à me gonfler et je passais à autre chose alors que c’était le moment de capitaliser sur ce que j’avais appris.
En attendant, je me suis bien amusé dans ma vie et, le plus souvent, j’ai été content de mes journées en allant me coucher le soir.
Mais, bien sûr, il y a le revers de la médaille et le technicien, vitrier, directeur commercial, artisan, mécanicien, électronicien, chauffeur, informaticien, journaliste, … que j’ai été; cela donne une vie bien bordélique.
Alors, que faire
Vivre comme moi dans une forme d’insouciance et de curiosité qui fleure bon, quelque part, l’enfance jamais terminée
Faire un plan de carrière et s’y tenir, considérant finalement que le jeu moins marrant en vaut quand même la chandelle
Se mettre en danger pour se sentir plus vivant
Je n’ai pas de réponse toute faite à cela et je pense qu’il y en a autant que de gens et de moments de leur vie qui fait le cadre de leur questionnement.
Toujours est-il que si l’alternative est de réussir dans la vie OU de réussir sa vie, je choisi sans hésiter d’essayer de réussir ma vie.
A travers bien des combats, je suis assez content de mon sors.
Pourtant, je ne suis qu’un limite cas social, si on regarde mon compte en banque.
Et c’est là que le serpent se remord la queue, parce que notre liberté dépend AUSSI de nos moyens.
Tout cela pour dire que la vie est une diplomatie, qu’elle est faite de négociations, de concessions.
Tout y accepter est sans doute une erreur tout comme d’être dans le refus de tout.
La vie aura toujours sa part de douleurs et il ne faut pas les fuir.
Il faudra toujours faire des efforts.
C’est avec cette grille d’évaluation en tête qu’il faut avancer ses pions.
Vivre, c’est tantôt risquer, tantôt consolider.
C’est aussi une découverte de l’imprévu; ce qui fait que faire des plans d’avenir est assez fragile.
Voilà, je voulais écrire deux phrases au départ…
Je vais arrêter là…