[CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

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[CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

02 nov. 2019, 19:00

Salut les amis, cette fois, je vais essayer d'être plus rapide pour vous faire un CR et ne pas attendre trois mois comme la dernière fois...
(Notez que c'était vrai quand j'ai commencé à écrire ce CR, mais que bon, Netflix, tout ça... Bref deux mois plus tard...)

Pour rappel, dans l'épisode 1, on a rallié les Alpes françaises au plat pays de la Lituanie (c'est pas très précis, tout le pays est plat :D), notamment en passant par la Croatie qui nous avait laissé un bon souvenir. Du coup, comme on n'a ni maison en construction, ni gosse, et qu'il faut reconnaitre que dans le coin, il fait pas bien chaud et les routes laissent à désirer niveau virages (sans compter qu'ils aiment bien: les graviers sur 3 km non annoncés ; économiser l'asphalte en ne recouvrant que la moitié de la chaussée ; ne pas réparer les trous), on a prévu cet été un nouveau road trip avec le vaillant ZZR, direction les Balkans.

D'après les premières idées de la Brune, on était parti pour traverser tous les pays des Balkans, rejoindre la Grèce et pourquoi pas la Turquie. Après lui avoir rappelé que je ne comptais pas faire 600 bornes par jour pendant deux semaines, on a revu à la baisse. Pendant que je m'occupais du camion, madame nous prévoyait un roadbook sur deux semaines, qui incluait une traversée rapide de la Pologne, Slovaquie, Hongrie, pour visiter Serbie, Bosnie, Montenegro, et toute la côte croate depuis Djubrovnik. Contrairement à notre précédent voyage, on avait un plan détaillé jour par jour, avec les choses à voir autour, etc. Bref, maintenant qu'on bosse et qu'on n'a que deux semaines de vacances, on ne fait plus ça totalement à l'arrache.

Donc le vendredi soir, après être parti du boulot à la bourre bien entendu parce qu'il y avait plein de trucs à finir, être coincés dans le bouchons parce qu'on célèbre ici les 30 ans de la Voie balte, je finis de remplir les sacoches, on débranche tous les appareils, on coupe l'eau, on descend le bazar (merci l'ascenseur, s'il avait fallu faire les 10 étages à pied, je serais resté chez moi) et on prend la route, direction chez les beau-parents à 100 bornes. Première petite étape, passage en réserve sur l'autoroute (toujours sympa), et on arrive sans encombre.
La moto est dans le garage, prête pour le départ le lendemain:
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Nan, je déconne, les bagages sont fait à l'arrache avec des choses dont on a pas besoin, et des choses dont on a besoin qui sont restées chez les beau-parents. Bref, vendredi soir, 23h, c'est le bordel on réorganise comme il faut:
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on élimine des choses peu nécessaires (deux semaines, 6 slips, c'est laaarge), on se rend compte qu'on a oublié les assiettes et verres de camping, le couteau suisse (surtout qu'il fait décapsuleur et tire-bouchon, et aussi tournevis cruxiforme...) mais au moins cette fois j'ai quelques outils supplémentaires (préscience, je dirais) même si je décide de laisser pince et multimètre. Une bombe de graisse, une bombe anticrevaison, les tenues de pluies (Nouvelles, on a égaré les pantalons de notre dernier voyage, mais on suit la même méthode : vêtements de chantier, ça fera l'affaire.)
La Brune prépare des sandwichs, je fais les dernières vérif' sur le camion, et un bon gros dodo; parce qu'un bon morceau de route nous attends le lendemain : un peu plus de 500 bornes pour rallier Lublin, en Pologne (complètement à l'Est, à peu près au centre point de vue latitude).
Voilà, samedi matin, 9h30 on est prêt à l'heure (facile on n'avait pas fixé d'heure :siffle:)
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Après la photo souvenir, on enfile les casques, on démarre le camion (c'est pas mal, il démarre), et en route pour l'aventure la première station essence venue, parce qu'on est sur la réserve, je vous rappelle... Une fois le bidon bien plein, on se met en route pour de bon.
Les fonds européens (merci pour vos impôts les gars) ont permis l'ouverture d'une autoroute vers la Pologne, qui n'était pas là la dernière fois. C'est toujours droit et ennuyant, mais il y a deux voies et on peut rouler à 130 (bref, comme sur la nationale, mais sans risquer son permis cette fois :siffle:)
La Pologne est atteinte assez vite et là aussi vos impôts ont bien améliorer les choses. C'est pas forcément de la 2x2 voies, mais c'est enfin des axes principaux faits pour se déplacer relativement vite, avec contournement des villes, bretelles d'accès et échangeurs, c'est plus serein. Bon il manque juste les aires de repos et stations essence (y a les panneaux, les voies de sortie, mais les pompes ne sont pas là...)
Grand soleil, pas trop chaud, on est bien. Passé la ville de Białystok, on quitte la direction de Varsovie, et avec ça les super belles routes. Bon, le revêtement reste correcte, mais les traversées de village désert à 50 avec radar sont légions, c'est fatigant. On tombe sur un accident (en ligne droite, faut le faire..) mais on comprend assez vite pourquoi: ils conduisent n'importe comment. Quand l'asphalte est plus large que la chaussée, les gens roulent de manière régulière sur le bas-côté pour laisser passer les fous, qui du coup doublent sans trop se poser de question (bah ouais, le gars d'en face va se pousser sur le bas côté et s'il le fait pas, tant pi), ça nous vaut quelques frayeurs avec ceux venant d'en face, et ceux qui doublent sans vraiment se donner la peine de changer de voie...
Bref, après une journée de route bien chiante, une pause pique-nique dans un parc publique, des cafés en station essence, on finit par arriver à l'hôtel, les fesses déjà bien endolories...
La Brune s'occupe d'aller à la réception pendant que bibi décharge, on se dit que pour 35 balles la nuit, la piaule est vraiment pas mal, on se change, on réserve une piaule pour le lendemain, et on file faire un tour (en passant par le Décathlon du coin histoire d'acheter deux assiettes de camping, et puis quelques courses pour le petit déj...). Lublin a au final une vieille ville toute mignonne, on mange une pizza (une chose qu'on a appris via l'expérience: en Pologne, n'essayez pas les plats locaux), on boit une bière, puis on se rentre, bien épuisé par la journée, et le lendemain, on remet ça, encore 500 bornes de route...

Deuxième jour: déjà la routine du voyage s'installe: réveil, petit déj', chargement, en route. On sort de la ville, un bout de voie rapide toute neuve, puis à nouveau route nationale toute droite, villes et village à gogo : on dirait que tous ces bleds perdus sont étendu sà fond, juste autour de la route principale, donc c'est long et chiant. On fait le plein et grignote dans une station essence, ce qui fait sourire 4 gars en jogging dans leur BMW 20 ans d'âge, qui viennent aussi de faire le plein (et pas que de mazout : hého, c'est 10h du matin il commence à faire soif...)
On s'approche d'une nouvelle grande ville (Rzeszów), voie rapide, on traverse, et on répète... la route commence à tourner un peu: on approche de la frontière, mais lignes blanches à gogo (bon ça dérange pas trop les locaux, on voit encore quelques frayeurs) et enfin on passe en Slovaquie... et d'un coup, plus personne sur les routes, alors que ça tourne toujours un peu. Bref, c'est plus sympa. On fait une pause repas dans un bled paumé, une pause essence et boisson parce qu'on se dirige vers le sud et la chaleur se fait sentir, et on part pour un petit détour, histoire de voir les ruines du Château de Spiš (Spišský hrad, pour les locaux)
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On a déjà eu l'expérience lors d'un précédent passage en Slovaquie, mais là encore on tombe sur des bidonvilles de Rom, des villages entiers là en l'occurrence, un peu au milieu de nulle part, et 500m plus loin, on tombe sur des villages tout beau tout propre. Contraste saisissant...
Bref, les routes dans le coin sont plutôt pas mal, même si le revêtement n'est pas parfait, ça tournicote pas mal quand même donc on se fait un peu plaisir. C'est bien mieux que la Pologne, y a pas à dire.
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On arrive à notre AirBnb du jour un peu en avance sur l'horaire prévu, dans la ville de Košice. Une douche qui ne fait pas de mal après une journée déjà chaude, une réservation airbnb pour le lendemain, une autre réservation pour les deux nuits qui suivront à Sarajevo, et on sort manger. On termine dans la brasserie locale qui soit disant est une des plus anciennes d'Europe, blabla tout le tintouin. Sauf que bon après une heure d'attente on comprend qu'ils ont oublié notre commande de nourriture (mais pas la bière, faut pas déconner non plus, on aurait réagi plus vite) donc on mangera un plat traditionnel: un kebab vite fait, parce qu'on a la dalle!
Retour à l'appart pour un bon gros dodo, parce qu'on a déjà fait 1000 bornes en deux jours (un quart de notre kilométrage de ces deux dernières années, depuis la fin du premier road trip...)

Troisième jour: direction la Serbie, via la Hongrie où on ne fera pas étape cette fois. On suit Google maps pour éviter les péages, vu qu'on ne veut pas prendre de vignette ni en Slovaquie, ni en Hongrie (on se rendra compte plus tard que la vignette coute moins de 5€ pour une semaine en Hongrie, on aurait pu la prendre pour s'éviter les détours), on passe encore par des campements étranges et perturbants, avec des gamines tout juste adolescentes et déjà enceintes, et des gosses qui courent partout, on se plante de route parce que le panneau était au milieu des arbre (on le distingue à peine en venant dans l'autre sens, et pas du tout de là où on venait, et on finit par passer la "frontière"
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Voilà, c'est ça l'union douanière... Bon je sais pas comment ça se passait avant, parce que là, y a même pas une ruine de cahute... Bref on est en Hongrie, on prend la route qui longe la frontière (si tu pisses sur le bord gauche, tu pisses en Slovaquie, sur le bord droit, en Hongrie), au revêtement plus que douteux, trous partout, trainées de boue, gravillons, bosses... De temps en temps un panneau qui prévient de trous sur 500m qui laisse craindre le pire, mais au final, c'est pareil. A chaque sortie de village traversé, la route s'améliore un peu, jusqu'à retrouver une bonne vieille nationale, et le trafic qui va avec.
La Hongrie, c'est la nouvelle Pologne, des gros investissement de l'UE pour transformer ces simples nationales traversant la moindre ville, en vraies routes de transit avec contournement des agglomérations. Bref, c'est bien gentil, je suis sur que dans quelques années, ça fluidifiera bien le traffic, mais là tout de suite, c'est plutôt l'inverse. Au final, une journée quelconque, sur des routes quelconques, un plein ici, une pause café là, une énorme usine Mercedes ici, etc. On "cruise" à bon rythme (du coup, la vignette autoroute ne serait pas vraiment utile ... :siffle: ), c'est pas super passionnant mais y a pire. des fois le revêtement est pas mal, des fois c'est vraiment pas gégé, avec des travaux par ci par là.
Bref, on approche la frontière à proximité de Szeged. Google nous dit qu'on peut prendre l'autoroute sans vignette à partir de là pour rejoindre la Serbie donc on s'y dirige... sauf qu'à proximité de l'entrée, les panneaux indiquent "Vignette obligatoire" (et on dirait un rajout récent, qui semble collé sur le panneau...), du coup, demi-tour, on passe par la petite route, et on arrive à la frontière.... et y a la queue... donc on retire les casques et on attend, quand les gars dans la voiture derrière nous sortent et nous disent, en allemand: avec le deux-roues vous pouvez y aller. Bon bah on y va, et en effet personne n'y trouve à redire.
On passe au premier poste (du coup, la sortie de l''UE), on demande si c'est tout bon, le gars nous dit oui, alors on commence à tracer notre chemin (bon en poussant la moto, et la Brune à pied, on n'allait pas bien vite), quand le gars de la deuxième casemate nous interpelle: ah oui, y a les douanes des deux côtés, logique! Bref, on reconnait les gens qui n'ont pas l'habitude de sortir de l'union douanière :siffle: Au passage; je remarque ce panneau sur les imports... il semblerait que la saucisse achetée ce matin soit de la contrebande... Tant pi, on est des rebelles, on est donc passé en République de Serbie, avec un vieux camion et une saucisse illégale (et non, ce n'est pas deux qualificatifs différents pour le ZZR).
Bref la journée a été longue, l'autoroute fonctionne à péage ici, donc pour la dernière centaine de borne jusqu'à Novi Sad, ce sera par l'autoroute.
Je connais un petit moment de solitude où en voulant rester sur la droite pour pas faire chier le monde qui à l'air de se diriger plutôt sur les voies de gauche, on se retrouve dans la voie spéciale PL muni d'un badge (malheureusement on a le poids-lourd mais pas le badge ...) bref, petite marche arrière sur la voie de péage, un gars sympa nous laisse nous insérer dans la file, et voilà (je crois qu'entre temps, un employé venait à notre secours mais on avait déjà fait la marche arrière...)
Sur la première aire venue, on fait une pause repas; pour manger notre saucisse... Faut reconnaitre que ça valait pas le risque de la contrebande :mdr:
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100 bornes et 1€70 d'autoroute plus tard on arrive à Novi Sad, même 10 bornes et on pourra se poser: 10 bornes qui prendront 1h30, car oui, au moment où on s'arrête pour payer, le camion s'arrête tout court, et ... plus de jus. Pas moyen de démarrer, une pression sur le démarreur produit un mélange de: démarreur qui ne tourne pas assez vite; de grognements et de claquement... Bref on est à 10 bornes, et en rade... on ne sait pas trop quoi faire. On essaie la poussette, la Brune pousse (bah, elle ne sait pas conduire, donc pas d'autre choix que de la faire pousser), et moi je laisse mon gros cul tomber sur la selle pour redémarrer, et bam, on redémarre. Vite on renfile les casques, on repart, et on prend la première sortie de voie rapide qui s'offre à nous (la bonne, ça tombe bien) ... et la moto s'arrête encore.
Bref, on patiente un moment, et on recommence la pousette.
On répétera l'opération encore deux fois avant d'arriver au airbnb, et malgré la nuit tombée, il fait chaud et lourd; on sue comme pas possible dans les cuirs. Mais bon, déjà on n'est pas au milieu de nul part, on a un toit pour la nuit.
Nuit qui sera courte et agitée: on est en panne, hors UE, dans un pays à alphabet cyrillique: qu'est ce qu'on va faire? On cherche donc garage moto, Google Translate pour décrire nos problèmes en pseudo langue locale (ouais hein c'est google translate quoi, j'ai des doutes sur la qualité de la traduction), on réfléchit à des plans pour continuer nos vacances sans moto si on ne trouve pas de plan pour réparer (genre, vendre la moto, prendre le bus jusqu'à la côte Croate, puis jusqu'à l'Italie pour prendre un vol retour...)
Au final, on dort tant bien que mal, on se lève tôt, on mange un bout, et on sort pour aller chercher un garage pas loin trouver sur le net.
On essaie de démarrer à la poussette, sans succès... heureusement, le vieux monsieur en train de recarreler les marches de l'immeuble nous file un coup de main, et ça démarre. On va à l'adresse indiquée, la moto s’arrête, et bien entendu, il n'y a rien à l'endroit désigné, on n'est d'ailleurs pas au bon numéro (merci google maps). La Brune part en reconnaissance, sans succès mais revient avec un plan et une adresse d'une enseigne à un peu plus d'1 km, fourni par un gars dans une boutique du coin (pas sûr que si c'était moi qui étais parti à la recherche du bouclard, je serais revenu avec autant, mais bon... on profite de nos atouts :D ). Bref, poussette, google maps, la moto cale devant le bouclard... qui n'a pas encore ouvert parce que c'est tôt. Mais au final; le mécano arrive, il parle anglais, il voit que ça charge pas, demande qui a changé le régulateur récemment, pousse un grognement négatif quand je lui dis que c'est moi, démonte un peu plus, me dit que j'ai fait de la merde en réparant mes cosses (ce n'est qu'à moitié surprenant...) mais que ça devrait être bon. Il va charger la batterie et remonter le tout, et nous dit de revenir plus tard. On rentre à l'appart, soulagés, et on se dit: tant pi pour Sarajevo, ce soir on reste ici si on peut, la moitié de la journée est passée, et on est crevé. On partira tôt le lendemain pour arriver en début d'aprèm et en profiter quand même.
Conclusion: ça valait le coup de réserver la nuit en Bosnie en avance...
Tant pi, on passe une journée au soleil en Serbie, on récupère la moto qui charge, on mange de la glace et on se repose...
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(Celle ci, c'est juste pour prouver qu'on n'est pas des crados, on a fait de la lessive de temps en temps :D)
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A noter que la bouffe locale est plutôt sympa, même si un peu riche quand il fait si chaud...


Fin du premier épisode. Merci d'avoir lu. La suite bientôt (peut-être :siffle: )
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

02 nov. 2019, 20:55

La suite, La suite, La suite :D
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Remph
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

03 nov. 2019, 00:56

Excellent j'aime beaucoup ton humour !
J'ai bien rigolé avec l'histoire de la saucisse par exemple ^^
Éteint la téloche et bosse sur l'épisode 2 !
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

03 nov. 2019, 09:21

merci pour ton CR bien vivant !!
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

03 nov. 2019, 10:52

Hello ,Belle escapade ,beau CR , va falloir penser à changer de camion . :coucou: :coucou:
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

04 nov. 2019, 08:45

Yes ! :D
J'adore, tu raconte ça tellement bien, ça valait la peine d'attendre :)

Sympa l'histoire la contrebande de saucisse, et le poids lourd qui prend sa voie de péage :mrgreen:

Belle aventure en tout cas, même mécaniquement :siffle:
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

04 nov. 2019, 20:47

Merci :D
Promis je vais pas mettre deux mois pour poster la suite, j'ai déjà écrit un bon pavé!
Maintenant que j'ai commencé, j'ai la pression de publier la suite pour satisfaire mon audience :siffle:

goldo: l'année prochaine, peut-être. Je suis pingre alors on verra :D Mais en vrai, pour le duo chargé comme ça, j'aimerai bien autre chose. Déjà avant l'épisode 1 j'avais été tenté de changer pour un truc plus gros; genre vstrom 1000. Cette année aussi avant le départ, quand le camion était en panne, j'ai hésité à choisir l'option: j'achète autre chose. Mais bon le marché d'occasion est petit ici du coup... pas trouvé grand chose, donc on est reparti avec le Z²
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

06 nov. 2019, 17:28

Tu n'es pas loin de L'Allemagne ,il y a de bonnes occases en 1400 ZZR .
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

06 nov. 2019, 18:25

Ressors ta carte Michelin mon Goldo, l'Allemagne c'est à plus de 1000 botnes de route polonaises...
Pi bon un ZZR 1400 c'est juste un plus gros camion, ça n'aime pas plus les trous et le manque d'asphalte...
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

06 nov. 2019, 18:46

Yop Kopp ,
Oui tu as raison ,ça fait loin , c'est plus près sur l'écran de l'ordi :lol: :lol: .
Alors si un gros camion n'est pas utile , trouve toi un gros trail bien costaud comme celui de Remph .
Vu les kilomètres que vous faites ,il faut une moto solide, puissante ,facile d'entretien , et surtout PAS CHÈRE !!! :?
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

09 nov. 2019, 18:31

Ouais, une grosse SuperT ça a l'air pas mal pour nos besoins, mais ça reste une gros budget, et pour le moment, pas de garage (pour l'hiver c'est dans le garage de beau papa, mais l'été on n'est pas dans la même ville alors bof :D)
Bref, on verra la saison prochaine.
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

09 nov. 2019, 18:57

Va falloir te décider mon Garçon , entre les saucisses mal cuites ,et les pannes d'alternateur, voir les fils de régulateur , etc etc .
Que tu prennes n'importe quel type de moto , tu auras toujours une couille dans le potage .
Plus la machine est récente ,et plus l’électronique est défaillante ,et plus la machine est ancienne et moins tu trouves les pièces et les personnes compétentes pour réparer .
Achète un Gyropode .
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

09 nov. 2019, 19:28

:lol: :lol: :lol:
:kiss:
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

09 nov. 2019, 19:51

Seconde partie: rejoindre la côte Croate

Cinquième jour: direction Sarajevo et les montagnes.
Voilà, le camion est réparé, on a repris espoir pour nos vacances, on est reposé: l'aventure recommence. Un peu avant 8h du matin, on descend tout le matos, et pendant que j'attache tout le bazar sur la moto, ma chère et tendre va à la boulangerie acheté du pain et du burek, patisserie salée des balkans, qui va constituer 50% de notre régime alimentaire pour le reste des vacances. Au passage, on a été impressionnés en Serbie par le fait que tout le monde parle anglais, que ce soit au restaurant, chez le mécano, ou sur le marcher. Moi qui avais peur à cause de l'alphabet cyrillique, au final, c'était plutôt aisé.
Une fois le chargement attaché et la Brune revenue avec les pâtisseries encore chaudes, dont l'odeur me fait oublier que j'ai pris un petit déjeuner une demi heure plus tôt, on met les voiles. Première satisfaction, la moto démarre.
Navigation à la mémoire de ce que j'ai vu sur google maps, et avec quelques notes et dessins dans ma sacoche, je me plante bien évidemment, mais du coup on tombe sur une station essence (et on se rendra compte que j'ai bien fait de rater la route avant, parce qu'on ne verra plus tôt de station pendant un moment par la suite)
La route est sympa, c'est des petites collines, ça tournicote un peu dans la forêt, puis on rejoint des plaines, avec des champs à perte de vue, c'est le matin mais ça tape déjà. Je remarque que la moto se comporte bizarrement, on dirait que l'allumage ne fonctionne pas bien, elle ne prend pas tous ses tours: zut, encore un problème. Je continue à rouler, on passe un premier village, à nouveau des champs, le moteur tourne de moins en moins bien: ça sent la panne, encore. On traverse un deuxième village, craignant l'arrêt à tout moment, je cherche un garage des yeux mais y a pas grand chose. Arrivée à la sortie du village, je décide de m'arrêter à la station essence, parce que c'est mieux qu'au milieu d'un champ. Bien vu, la moto s'arrête aussi, tout court. On communique avec l'employée, qui nous dit que 300m plus tôt il y avait un garage sur notre droite: me voilà parti pour pousser le camion sur le bord de la route, heureusement pas trop passante, jusqu'au garage. Je lis pas bien le cyrillique mais c'est écrit un truc genre Autoservice diesel: coup de bol, ils doivent s'y connaitre en camion du coup!
Bon en vrai, ils sont plutôt veilles Peugeot, et c'est un mélange de garage et de ferme (derrière le garage, il y a les vaches, les porcs, et tout un tas de machines agricoles (Non, je ne parle pas de Harley-Davidson !)) Et là; on déchante: personne ne parle anglais. Mais bon, les gars sont aussi motards, on communique sur les soucis, on constate au voltmètre que non, ça ne charge pas et on s'accorde que oui, à 4000tr/min, ça devrait indiquer 14,5V environ.
Arrive la femme d'un des gars, qui parle anglais. On communique un peu plus, et ils commencent à appeler à droite à gauche pour chercher un régulo de rechange, poser des questions ou je ne sais quoi. Le gars démonte son CBR pour tester les valeurs et comparer. S'en suivent quelques heures assez dingues, passées dans ce village au milieu de nulle part. On reste assis à table à discuter tant bien que mal. Arrive un pote du grand-père, ils sortent la gnôle locale, on discute tant bien que mal, on écrit les noms en cyrilliques, etc. Arrive un gars qui parle anglais, parce les anciens l'ont appelé parce qu'ils pensaient qu'on avait besoin d'aide; alors que les jeunes s'occupaient de tout déjà. L'ancien nous rappelle que la Serbie a battu la France au basket la veille. Bref, normal quoi.
Pendant ce temps, après de multiples coup de fils à droite à gauche, le gars part chercher un régulo à 30 bornes de là, et quand il revient, on est plein d'espoir. On monte le truc et bien entendu, ça ne charge pas :mdr:, on remonte l'autre et bam, ça marche ?!? on laisse tourner un moment, en faisant monter un peu le régime, pour voir si en chauffant ça s'arrête ou quoi, mais bien. Bref, la conclusion c'est que la réparation de la veille n'est pas bien meilleure que la mienne, et que la cosse ne tient toujours pas. On sort donc la pince, on sert les cosses, on remonte le tout en poussant difficilement avec un poinçon, on remonte toute la brêle, ça charge toujours... Entre temps, la femme du gars a dû repartir dans le village d'à côté parce qu'il y a une fête, mais un autre voisin sorti de nulle part, aussi motard et parlant anglais est arrivé pour assurer la traduction. Au final, on convainc qu'on devrait essayer de changer la connectique ou autre, mais là au milieu de nulle part, ça va être dur. Donc en attendant de trouver mieux dans une grande ville, ils appellent la quincaillerie du village suivant pour voir s'ils ont un chargeur pour nous, et l'idée est donc d'avoir toujours un chargeur avec nous: en cas de problème, on peut toujours s'arrêter chez n'importe qui avec une prise pour recharger et récupérer quelques dizaines de bornes d'autonomie. Je trouve ça un peu inutile mais ça rassure la brune. Au village suivant, on achète donc un chargeur (bah oui, on a tellement de place sur la moto) qu'on paie avec un mélange de dinars et d'euros, qui au final n'est pas optimum puisque d'après les spécifications, il ne prend en charge que les batteries à partir de 20Ah... Mais bon voilà, on a un chargeur bas de gamme orange dans le coffre, la Brune est un peu rassurée. On engloutit une bouteille de boisson fraiche et on repart. Il est 14h, on a fait 80 bornes: l'après midi " Visite de Sarajevo" se transforme en: j'espère qu'on va arriver avant la nuit, voire j'espère qu'on va arriver tout court.
C'est pas forcément très marrant comme route, au milieu des champs, en plein soleil, il fait vraiment chaud, même en roulant, on cuit, mais au final, vers 16h30, enfin:
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On n'est pas arrivé pour autant, il reste 130km et 2h30 de route d'après Maps. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'on retrouve les montagnes, et de l'ombre.
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Peut-être que j'aurais dû m'arrêter ici pour m'occuper de l'amorto rincé du ZZR ? :siffle:
On est donc sur un axe principal pour relier la capitale, mais ça tourne dans tous les sens, et c'est plutôt bien revetu, c'est donc sympa, même si à chaque fois qu'on se retrouve loin de toute habitation, j'ai un petit stress que la bécane s'arrêtent à nouveau. Chaque sous-régime me fait flipper, c'est dommage.
Bon, on est sur un axe principal, ce qui n’empêche pas au détour d'une épingle de trouver un tas de voiture arrêtées et des gars qui vendent n'importe quoi: des bouteilles d'alcools qui ont l'air maison, des aspirateurs et autres appareils... Normal quoi.
Il y aussi pas mal de flics, mais les gens font des appels de phare bienvenus...
Bon et surtout:
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A plusieurs occasions des vaches qui errent au bord de la route, ou bien des troupeaux de moutons...
Mais dans l'ensemble; fin de journée, soleil qui se couche qui donne une super lumière, route de montagne et décors sublimes, c'est plutôt agréable: on aime déjà la Bosnie!
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Malheureusement pas vraiment de photo de tout ça, mais des souvenirs pleins les yeux.
Ma passagère qui vient d'un plat pays est émerveillée à tout instant. Même moi, venant des Alpes en gros con blasé, j'en profite. J'ai l'impression d'être à la maison.
Une pause essence, on en profite pour finir les bureks acheté le matin (que ça semble loin, la bonne odeur des pâtisseries encore chaudes), debout à côté de la moto: c'est ça le romantisme des vacances :D et on repart parce que la nuit tombe (à 20h il fera complètement nuit)
On fait quand même une dernière pause dans des gorges, la brune veut faire des photos (qui ne rendent rien du tout du décor)
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A la place vous avez le droit à une photo du camion, et une la brune qui prend en photo le camion depuis l'autre côté de la nationale qu'elle a traversée en courant.
On arrive dans Sarajevo, on rate notre auberge dans le sens unique (dont une voie partagée avec le tramway, ça fait toujours bizarre), on se retrouve à tourner dans des petites rues tout à sens unique et à forte pente, et vers 19h00 enfin on a garé la moto et poser les sacs dans la chambre. On se change vite fait parce que l'hôte de l'auberge nous propose une petite visite du centre historique, et que deux jeunes néerlandaises attendent déjà pour aller.
Sarajevo est vraiment chouette, au croisement des civilisations musulmanes et chrétiennes, le changement s'effectuant en quelques dizaines de pas dans la vieille ville. Je ne vais vous faire l'histoire de la ville, ni de la Bosnie ou de la guerre en ex-Yougoslavie, parce que c'était vraiment moche. Par ci par là, on voit encore les éclats d'obus tirés dans les années 90, ça fait quelque chose.
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Quelques encablures plus loin, le lieu de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand...
Bref Sarajevo a été au centre de l'histoire européenne du XXe siècle, et ça se sent...
Bref, après cette petite promenade, on s'arrête pour manger des cevapi, un plat traditionnel à base de viande... D'ailleurs en général, si vous êtes végétarien, les Balkans ne sont pas une destination recommandé culinairement :roll par contre si vous n'aviez rien contre la cruauté animale, c'est plutôt sympa :D
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Et bien entendu notre petite bière quotidienne :siffle:
Après ça, un bon gros dodo, sans trop trainer parce qu'on doit vider les lieux pour 11h30 et on aimerait visiter un peu plus, et avec la lumière du jour.
Sixième jour: On commence donc par un petit tour dans la vieille ville musulmane, achat de quelques souvenirs et petit déjeuner avec le café typique bosniaque, et les pâtisseries qui l'accompagnent:
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Et après avoir pris des forces, on se dirige vers le téléphérique construit pour les JO, qui mènent entre autres aux ruines de la piste de bobsleigh. La Brune n'a jamais pris de téléphérique ou presque (la honte, y en a un dans ma ville natale, mais on est trop radin :mdr:) donc rien que ça, c'est l'extase...
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Comme on est vachement original et que personne ne l'a fait avant nous :roll:, on prend des photos dans les ruines :
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Apparemment certaines choses ne sont pas prévu pour les grands enfants :mdr:
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Après ça, on rentre vite se préparer pour reprendre la route, direction la Croatie, via Mostar (vous savez, ce fameux pont...)
On prend un peu l'autoroute dans les montagnes, des ponts et des tunnels. Dans un de ces derniers, je remarque une moto dans mon rétro, mais je résiste à l'envie idiote de faire jouer les gaz pour profiter du Devil, ou autre connerie du genre: grand bien m'en a pris, de retour à la lumière du soleil, il s'avère que c'était un flic qui a l'air très satisfait de mon grand respect du 90: grand sourire, signe de main, pouce levé, avant d'ouvrir les gaz et de nous laisser à notre rythme. Bref, ils ont l'air sympa les bleus dans ce pays :D
Quelques kilomètres plus loin, hors de l'autoroute, on retrouve notre ami sur un parking à la sortie d'un tunnel, en train de discuter avec un gars en Z3, à nouveau, grand sourire, :coucou: :pouce2: :v: je réagis trop tard pour avoir le temps de m'arrêter mais je regrette un peu, la vue avait l'air sympa et je pense que ça aurait été une discussion marrante :D
Tant pi, on continue sur une route toujours aussi sympa, bon revêtement, décor très sympa, et trajectoires cool. Malheureusement difficile de s'arrêter sur le bas côté, le moindre espace étant pris par la voiture d'un gars vendant soit du miel, soit des peaux de moutons, ou autre étrangeté...
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Vous remarquerez la pause repas dans un cadre idyllique, une fois de plus. Par désespoir de trouver un endroit sympa, rongé par la faim, on s'est décidé là et bien entendu, 5 minutes après être repartis, on est tombé sur sur une aire au bord du lac avec tables... Bref, tant pi, l'essentiel c'est qu'on n'a plus faim.
Les quelques dizaines de kilomètres restant avant Mostar sont relativement chiant, il y a un peu de vent, il fait chaud, et surtout énormément de traffic, et peu d'espace pour doubler, mais on finit par rejoindre la ville, et on tente tant bien que mal de suivre les panneaux pour trouver ce fameux pont, on se perd, il fait extrèmement chaud dans le cuir, ce qui rend tout ça très désagréable, mais on finit par approcher de la zone très touristique et piétonne... Bref on gare la moto, et on se pose à la terrasse du café le plus proche pour commander quelques rafraichissements. Comme il faut laisser tout le bazar, sur la moto, on ira chacun à son tour voir le dit pont, et ses nombreux touristes...
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C'est une jolie vieille ville, l'eau bien transparente et bleu-vert donne envie de se baigner, mais voilà, c'est juste plein de touristes, et on a décidé de dormir en Croatie, on a trouvé pour deux nuits sur la côte (à la terrasse du café, à 15h: vachement prévoyant, non?
Donc après de multiples boissons fraiches, avoir discutés avec des Lituaniens venus en voiture en deux jours (et là on se demande pourquoi on s'inflige toute ça), on renfile les cuir et on prend la route, et toute de suite on retrouve les montagnes et une température plus agréable. On s'arrête dans une station essence déserte pour faire le plein, et dépenser nos dernières pièces de monnaie locale en Ice Tea, le pompiste sort de sa caisse pour discuter un peu, nous confirmer la direction, et nous souhaiter bonne route. Les gens sont vraiment sympa et chaleureux ici
Encore une fois, de la belle route, plutôt montagneuse, et on rejoint finalement la frontière
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Comme on ne sait pas trop si c'est acceptable ici de remonter la file, et que ça l'air de bouger assez vite, on coupe le moteur, ouvre les vestes, retire les casques, et la miss marche à côté de la moto que je pousse, ce qui fera sourire à peu près tous les douaniers qui me voit assis sur la moto à pousser, et qui s'inquiète de savoir si on a un problème. Non non, c'est juste pour le bruit et la chaleur, déjà tout juste supportable moteur éteint. D'ailleurs, pour la première et unique fois lors de tous nos passages de frontière, on nous demande les documents du Z²...
Nous voilà de retour en Union Européenne, et à la sortie d'un très long tunnel, la mer apparait enfin ! Voilà enfin nos "vacances" au bord de la mer qui commencent
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On rejoint la station balnéaire de Makarska, notre logement, et vite, on sort les maillots de bains et on va pour notre première baignade alors que la nuit tombe
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Après ça on peut aller acheter de quoi grignoter et faire un tour dans la ville, avant de se reposer pour notre première journée de vacanciers normaux, sans moto...

Fin du deuxième épisode
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

09 nov. 2019, 20:06

J'adore
Merci pour ton partage
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

12 nov. 2019, 09:03

Excellent récit !
C'est super de nous raconter ça, avec les anecdotes et l'humour qui vont bien.
N’empêche que pour un bricoleur "léger" tu vis plus d'aventures mécaniques que nous autres :lol:
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

12 nov. 2019, 18:18

c'est chouette , Beau CR . :clap2: :clap2:
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

13 nov. 2019, 23:24

C'est clair que çà donne envie, bravo :clap2: :clap2: :clap2:
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

05 avr. 2020, 09:14

Bon, je n'aurai pas tenu ma promesses de faire un CR plus rapide que la dernière fois, mais voilà la fin du voyage.
En ces temps de confinements, on se rappelle avec nostalgie la liberté du voyage, et j'espère que ce pavé vous détournera un peu de l'ennui à la maison

Troisième partie: La Croatie et le retour

Septième jour: le repos
Nous sommes donc enfin arrivés en Croatie, notre destination "Objectif", où on compte passer quelques jours. Et ce premier jour, c'est repos moto. A la place, on fait une mini croisière à destination des îles locales; donc on se lève tôt quand même pour rejoindre le bateau sur le port, et trouver un distributeur qui n'essaie pas de nous arnaquer (genre en rajoutant 5€ juste avant de valider) histoire payer la dite croisière.
On se retrouve donc sur une croisière assez kitsch, avec tout plein de nationalité, un speaker qui répète dans 18 langues la même chose ( A droite, l'île Machin ; on your right, Machin island ; a destra l'isola Machin ; etc )... bon il ne dit rien quand la dite île est plein de nudiste en train de se dorer la pilule mais tout le monde les voit quand même :lol:
à 8h30, ils nous servent la gnôle locale dont le nom m'échappe, puis ils amènent la vinasse, mette la musique (en faisant tourner les tubes clichés pour chaque nationalité... apparemment ils n'ont pas beaucoup de Français parce qu'on n'y a pas eu droit). Bref, l'alcool aidant les gens se retrouvent à danser sur les tables.
L'ancien chalutier convertit a un immense barbecue à la poupe et on mange pas trop mal
Le staff sur le bateau est aussi saoul que les passagers mais bon on arrive sur les îles, ça fera du bien de marcher un peu
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Une petite promenade, une glace et on reprend le bateau pour une deuxième île, qu'on nous a vendu avec cette image:
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En vrai ce sont des petit cailloux et surtout, c'est plein comme une plage de la côte d'azur au mois d'aout. Pas grave c'est toujours sympa de se baigner dans cette eau super claire..
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Bon au final, à la fin de la journée on aura quand même mal aux fesses, les bancs du bateau n'étant pas vraiment confortables, mais ça nous change de la moto, et surtout: short tshirt sandales ! quel bonheur. Une bonne dose d'air marin en plus, ça fait du bien.
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On termine la journée par une balade dans la vieille ville, un resto où j'ai même pas réussi à finir l'assiette de la brune, une autre balade digestive, et un gros dodo.

Jour 8 - Reprise de la moto
Notre jour de repos est officiellement terminé, on a décidé de progresser lentement le long de la côte, donc on fait une petite étape, pour passer au Nord de Split, qui a l'air d'être une grosse ville qu'on évitera donc.
On part quand même tôt, mais le soleil et le ciel bleu sont déjà là, et la chaleur qui va avec.
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On sue déjà rien qu'en chargeant la moto.
Pas une journée très intéressante du point de vu roulage: petite distance, routes d'agglomération principalement, mais avec quelques moments sympa quand même:
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Au final, on a fait quelques dizaines de kilomètres dans la bonne direction et on s'arrête dans un des nombreux villages qui longent la côte. On dépose la moto, les affaires, on communique tant bien que mal en allemand avec l'hôte, on fait une petite lessive, on met les maillots et direction la plage "proche", enfin c'est relatif, 20 minutes en plein cagnard... Au passage, on s'est fait une nouvelle copine: la chienne des proprios qui a décidé de nous suivre, et qui s'énerve quand on va à l'eau.
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Je pars en mission boisson / nourriture, découvre que le vieux village médiéval est chouette, me perds, et revient une bonne heure plus tard après avoir marché en plein cagnard avec du thé glacé, un kebab, et des saucisses grillées dans du pain. Achetées au boui-boui du coin que j'ai manque de peu à l'aller (mais de toutes façons, il me fallait d'abord un distributeur parce que je n'avais plus de cash) mais assez savoureux :D
On profite encore un peu de la page en mangeant, puis on rentre. La chienne nous fait une frayeur en manquant de se faire écraser sur la seule vraie route qu'on croise. Mais on revient tous vivants.
On a décidé de finir la journée à Trogir, avec sa vieille ville médiévale. Comme il fait chaud, qu'on n'a pas envie de se trimbaler le matos de moto, ni de rouler sans protection, et surtout, puisqu'on est à 500m d'un arrêt de bus de la ligne qui relie Split à Trogir en passant par l'aéroport, on décide d'y aller en bus, ils circulent jusqu'à tard. Par contre pas moyen de trouver des horaires détaillés avec les passages par arrêt, on sait juste qu'il y a une bus toutes les 30 minutes. Bien entendu, on a attendu comme des cons plus de 20 minutes à l'arrêt, assis par terre à l'ombre. Mais bon, au moins on a réussi à se débarrasser de la chienne en partant, cette fois. (Quelques cailloux jetés ont fait l'affaire :siffle:)
La Brune supporte mal cette chaleur, j'ai un peu peur qu'elle fasse un malaise mais tout ira bien. Le bus finit par arriver ; on rejoint Trogir, qui a un fort joli centre historique, il faut admettre. Promenade dans les ruelles, cartes postales, glaces, et le soleil se couche déjà, on retourne donc prendre le bus, en faisant quelques courses au marché au passage. Retour sans soucis, on grignote un peu et dodo.
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(et les conséquences de vouloir prendre une pose de bogoss les pieds dans l'eau)

Jour 9:
On a décidé de continuer sur la côte et de ne pas se rendre au parc national de Plitvice: l'entrée est chère, les hôtels sont chers (et avec tout le matos, on est obligé d'y rester une nuit), on ne peut pas s'y baigner, donc on se contente de remonter toujours vers le Nord le long de la côte, avec une étape un peu plus longue cette fois. Pas toujours très excitant, il fait toujours chaud, il y a des figuiers partout, et apparemment des sangliers aussi :D
Avant de partir, on fait le plein à la station à proximité, et j'en profite pour faire la pression des pneus. Étant assis sur le trottoir, je demande à la brune de déplacer la moto pour passer la roue avant à la roue arrière: et bam... la moto par terre. ça m'apprendra à être fainéant. Mais bon au moins cette fois, j'ai réussi à la relever tout seul ...
On achète des bureks, pour changer, on se plante de route, pour changer aussi, pour terminer dans un cul de sac qui mène à l'aéroport. On passe par un pont qui enjambe un bras de mer où des gens sautent à l'élastique: c'est sympa le petit canot à moteur qui vient te chercher une fois qu'on t'a fait descendre jusqu'au niveau de la mer. On poursuit notre route sur la route principale; qui suit la côte au plus près, et ça devient intéressant parce que ça tourne beaucoup, et en plus la vue est sympa. Dans une des criques, on s'arrête: notre hôtel pour notre dernière soirée au bord de la mer est là. Grand balcon, vu sur la flotte, juste la route qui nous sépare de la petite plage au calme. Parfait!
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On décharge le tout, maillot de bain, et plage. Petite douche froide au moment de rentrée dans l'eau: elle est glaciale ! On apprendra après qu'il y a une source qui alimente la crique, du coup il y a des bancs d'eau froide tant qu'on ne s'éloigne pas significativement du bord. Étant données mes capacités de nageur, je vais me contenter de l'eau froide. C'est pas grave on s'amuse en plongeant (et en faisant gaffe aux oursins). On se prélasse pour notre dernière journée au bord de l'eau, puis on reprend la moto pour aller acheter de quoi grignoter. Sans aucun chargement c'est beaucoup plus drôle sur cette route. Mais bon faut pas trop s'amuser parce qu'il n'y a plus trop d'essence dans le bidon et que la prochaine station est à plus de 30km. Repas sur la terrasse, soirée au bord de l'eau et dodo.

Jour 10: On quitte le bord de mer
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On se lève relativement tôt, on retourne faire quelques plongeons, petit déjeuner copieux à l'hôtel (tartines, omelettes, salades, etc: je suis calé) et on se met en route. La route est toujours géniale, il fait beau, on profite encore une centaine de kilomètre le long de la côte, avant de rentrer dans les terres, direction les environs de Zagreb.

La route du matin:
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Un dernier arrêt au bord de la mer avant de rentrer dans les terres:
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Bon c'est montagneux du coup les routes sont sympa aussi. On voit pas mal de gars qui vendent des fromages au bord de la route, si bien que la Brune me dit: la prochaine fois, arrête toi on en achète. Bien entendu, on n'en verra plus un seul par la suite. On fait une pause repas (bureks bien sûr) romantique au bord de la route, histoire de manger un de nos dernier bureks:
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dans un cadre idyllique:
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Puis on continue, jusqu'à rejoindre Karlovag et la circulation dense. Pause café pour établir le roadbook pour la fin du voyage, le ciel se couvre et le vent monte. On ne traine donc pas trop, et on poursuit jusqu'à quitter la route principale qui va vers Zagreb pour suivre l'itinéraire recommandé par Google. La route se rétrécie, le revêtement se dégrade, la pluie commence à tomber... on s'arrête pour s'équiper, vérifier l'itinéraire (on a bien fait de s'arrêter, on venait se manquait un embranchement 20m plus tôt, vu que mon attention se focaliser sur trouver un abri pour se couvrir)
La grande classe (notez que j'ai choisi les tenues de chantiers haute visibilité...)
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Au moins les tenues de pluies neuves auront servi, contrairement au chargeur (et ça c'est tant mieux).
On reprend notre petite route, qui commence à grimper un peu avec des épingles, des ébranchements sans indications, et d'un coup, plus de goudron, mais des gros cailloux, et ça n'a pas l'air de s'améliorer par la suite. Bref, route étroite, fort dénivelé et gravillons: l'endroit parfait pour faire demi tour. La brune descend et en profite pour faire des photos, et moi, je ne me mets pas au tas, c'est déjà ça.
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À noter que même si la route est pourrie, eh bien, Google Street view est passé par là :
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Du coup, oublié le froid, le vent, la pluie: j'ai bien chaud sous mon plastique non respirant. Une seule solution: on active le GPS sur le téléphone dans la sacoche, et on rebrousse chemin, jusqu'à ce que Maps propose un autre itinéraire, qu'on emprunte... 500m plus loin, bye bye goudron à nouveau. Nouveau demi-tour, on rebrousse un peu plus loin, jusqu'à qu'un nouvel itinéraire soit proposé, et on y va. Petite routes, revêtement moyen et humide, fort dénivelés: ça va le faire. J'espère qu'on n'aura pas à faire demi-tour à cause du goudron qui disparait. Au final, on s'en sort, et on finit par rejoindre un petit bled reculé et un gite / restaurant, sous la pluie. On apprendra un peu plus tard que la route initialement proposée par Google finit par être bien pire, puisque c'est tout juste un sentier à la fin, donc on aurait été obligé de faire à peu près le même détour (en distance) si on avait continué sur les graviers...
(Quand j'avais regardé au retour de vacances, il me semblait qu''en effet, Google orientait sur ce qui ressemblait à un chemin forestier, mais en regardant maintenant, il semble que la route proposée existe: elle n'est pas large du tout, difficile d'y croiser une voiture, et semble goudronnée de partout, même si pas récemment, et qu'il y avait que les deux premiers kilomètres de non-goudronné: peut-être que ça aurait été faisable ... )
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Le gîte est ouvert juste pour nous, tout comme le restaurant. On passe donc commande du repas à 18h, pour 20h et on fait un petit tour: coin très vallonné, des vignes de partout: si on n'était pas sous la pluie, ce serait un coin vraiment sympa. Le soir on mange bien, on discute avec l'hôte très aimable, bref une bonne soirée, surtout qu'il nous a laissé une petite bouteille d'alcool local dans le frigo de la chambre :D
La nuit est fraiche dans les montagnes, surtout avec la pluie: ça nous change de dormir sous des grosses couvertures.

Jour 11: On remonte vers le Nord.
Le lendemain, petit déjeuner juste pour nous encore une fois, je goute un plat local qui ressemble à des lasagnes de fromage frais: très sympa. On achète une bouteille de l'alcool local sus-cité, on écoute le conseil de gouter une pâtisserie locale, on finit les bagages, et on repart. Première ville traversée, on achète la dite pâtisserie, puis on fait le plein et achète café et boisson histoire de finir notre monnaie locale, et direction la Slovénie donc la frontière est à proximité (d'ailleurs la veille au gîte, les téléphones passaient des fois sur le réseau slovène.
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Cette partie de la Slovénie ressemble fort à l'Autriche, avec toute ces maisons et jardins bien propres, la route est sympa, même si on se plante une fois ou deux par manque d'indications (tu suis la route 200, c'est la route que tu dois suivre, et à une intersection en T, plus de route 200.. et en fait 2km plus loin, si tu as choisi la bonne direction, tu peux retrouver la route 200 à une autre intersection...), et on finit par arriver à Maribor, où on s'arrête pour manger dans un parc. La rentrée des classes est arrivée, y a des étudiants partout et nous, on mange comme des clodos sur un banc, avec notre opinel et nos assiettes Décathlon. Et on déguste notre pâtisserie locale qui était, en effet, une bonne recommandation !
On descend au bar un peu plus loin histoire de prendre un café et profiter du lieu d'aisance (en laissant les cavalières sur la moto, qui sort de notre champ de vision: même pas peur), puis on reprend la route, direction l'Autriche et la ville de Graz (la ville d'origine de la copine dont la tante nous avait hébergés lors de notre précédent passage en Autriche, et qu'on avait retrouvé à Nuremberg à l'époque, pour ceux qui suivent, mais qui n'y sera pas malheureusement). Le soleil est revenu, on arrive en milieu d'après midi chez notre hôte (retour en pays riche, on a une chambre chez l'habitant pour la nuit), le temps de s'installer et de se changer, demander quelques conseils sur les visites, de vider quelques affaires, et se rendre compte que la bouteille de gnole achetée le matin en Croatie n'était pas fermée de manière étanche, et qu'elle était dans le même sac que le PC... Conséquence, il y a du liquide qui s'est faufilé dans l'écran. La Brune est évidemment desespérée, mais bon, deux mois plus tard l'écran arrivé de Chine sera mis en place. Heureusement qu'il ne ne nous reste que deux nuits à réserver!
On part finalement avec encore 3 heures de jour devant nous (mieux qu'à Sarajevo, du coup) Graz est une jolie ville, au pied des montagnes, c'est calme, moi j'aime bien.
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Un escalier en double hélice, apparemment, c'est digne d'intérêt
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Une tour d'horloge au sommet d'une colline au centre de la ville:
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On termine la soirée en terrasse dans une brasserie, où mange du traditionnel germanique, de la salade de patate, de la saucisse, des schnitzels, et bien entendue des bières locales :siffle:
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Puis on rentre parce que le soleil s'est couché, et que début septembre en Autriche, l'été est déjà fini !

Jour 12: retour en terrain connu
Aujourd'hui on retourne en Slovaquie (ça commence à être une habitude, ce sera notre quatrième passage au cour de nos roadtrips, le 5 eme au total), mais d'abord, on fait un détour:
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ça devient une habitude quand on passe en Autriche. Je cherche des connecteurs pour remplacer celui foutu de mon régulateur, mais au final, ils n'ont rien qui correspond, donc ça ne sert à rien (ce sachet suggérer dans le topic idoine est au final inutile)
On poursuit donc notre route après un petit déjeuner grande classe... sur le parking du Lidl
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La nationale roule bien, y a même des montagnes, il fait beau. Une belle journée.
On fait une autre pause grignotage... sur un parking de super-marché:
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C'est quand même la grande classe hein ?
Reconnaissez que je suis chanceux, la Brune ne se plaint pas de mes plans douteux, entre la virée GP5 (notre premier weekend/voyage en amoureux, repas sur le bord de la route dans le froid, mcdo, et camping (coucou Emilien :siffle:)), le déjeuner sur le parking intermarché à l'abri du déluge dans les Alpes pour la week-end à San Remo, on peut dire qu'elle est vraiment pas difficile (pas de commentaire, les mauvaises langues :D)
On passe au bord d'un lac recommandée par la copine autrichienne, où on prévoit de pique-niquer. On a mal choisi notre plage, on tombe sur celle payante: tant pi, il y a un ponton, des bateaux et des bancs: parfait pour notre traditionnel tomate-fromage-saucisse, et houmous cette fois !
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Le pilote commence à fatiguer, donc une petite sieste s'impose avant de repartir:
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On reprend la route, direction la Slovaquie toute proche, qu'on rejoint en traversant un pont sur lequel le panneau est posé au milieu, sans poste frontière une fois de plus.
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Il fait chaud à nouveau, donc on profite de la pause-vidange et essence pour se rafraichir:
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A noter qu'il semblerait que l'essence soit principalement disponible dans des stations Slovnaft qui semblent plus ou moins nationalisées, et le prix du carburant est le même partout.
On se cogne quelques bouchons à la sortie de Bratislava, puis on quitte la route principale et donc le revêtement correct, pour se rendre dans un petit village, chez les mêmes gens chez qui on avait dormi la dernière fois. Toujours aussi sympa, la vie a la ferme dans un petit village de Slovaquie. L'accueil est toujours top même si ce n'est plus aussi bon marché que lors de notre premier passage. Ce n'est pas grave, on passe une bonne soirée, on mange bien, on discute, on dort bien.

Jour 13: la purge, le retour.
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Oui, ma passion pour les vaches se maintient à chaque roadtrip

Après un bon dodo; on prend un bon petit déj, et on est paré: ça tombe bien, il nous reste deux jours de voyages, un peu plus de 1000 km, et c'est principalement la traversée de la Pologne. On dit donc au-revoir à notre hôte qui en profite pour nous filer quelques astuces pour raccourcir la route pour aller en Tchéquie et un pot de confiture (bien fermé celui-ci, on vérifie) et c'est parti:
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On prend donc des petites routes étranges, on rejoint la Tchéquie par une route secondaire, alors bien entendue, pas vraiment de frontière, on suit les indications de Google pour la direction d'Ostrava, ça fait donc des zig et des zag sur une carte pour éviter des larges détours, mais les routes sont correctes dans l'ensemble et on finit par arriver en Pologne et surtout sur l'autoroute. C'est chiant mais ça permet d'avancer vite (limite à 140).
On fait une pause déjeuner avec les copains:
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Et on repart... sauf que l'autoroute pour Varsovie n'est pas terminée, arrive donc un moment où on est forcé de sortir pour traverser une ville (on fera une pause café / bière au centre), puis on repart sur l'itinéraire normal, c'est à dire la nationale en travaux. Peut-etre qu'aujourd'hui c'est enfin de la 2x2 voies, mais à ce moment c'est encore les travaux, bloqués sur une voie entre des PL, des fois complètement à l'arrêt.
J'ai mal géré ma réserve, il n'y a pas de sorties, ni de station, la situation devient stressante. Mais on finit par pouvoir sortir aux abords d'une ville et on trouve vite une station, et il ne restait effectivement plus grand chose dans le réservoir.
Bonne nouvelle à la sortie de la ville les travaux sont finis et la 2x2 voies est normale, on continue quelques kilomètres et on s'arrête à notre hôtel en bord de route, en chambre deux lits simples. La classe, le romantisme, tout ça. Mais bon c'est utilitaire et pas trop cher (tu peux manger pour 3€ au resto) Puis ça pourrait être pire: on pourrait être en train de se marier ici (eh oui, dans l'hotel ils font la pub pour la location du lieu comme salle de mariage.... ça vend du rêve)

Jour 14: la fin:
Dernier chargement et vérification de l'arrimage (bon et aussi que la chaine semble bien détendue):
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Encore 500 bornes de route à faire pour ce dernier jour, on se met vite en route, on rejoint Varsovie rapidement, on contourne presque aussi rapidement, et là aussi à la sortie, ça s'est bien améliorer depuis notre dernier passage deux ans plus tôt (bon en vrai on est passé en bus de nuit un an plus tôt aussi mais on n'avait pas vraiment fait attention)
Fini les travaux, la 2x2 voies est là et ça roule bien. Bon ça reste chiant donc on coupe tout droit plutot que faire le détour imposé par l'itinéraire rapide.
Peut-être qu'on prend le même itinéraire que la dernière fois, peut-être pas: je ne reconnais rien. D'ailleurs je pense que je n'ai pas pris la sortie que j'avais prévue de prendre, mais qu'est ce que ça fait, on va dans la bonne direction. C'est une journée de roulage quelconque, seul évènement: un petit wheeling après un arrêt feu rouge au milieu de nulle-part et un départ sportif... La brune n'est pas contente.
Il fait beau mais beaucoup beaucoup de vent ! A la fin de la journée je serai épuisé, mais on arrive sain et sauf en fin d'après midi, qui conclue notre second road trip européen.
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Dernière modification par kopp le 09 avr. 2020, 18:56, modifié 1 fois.
un z qui veut dire Zorro ZZR
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Re: [CR] L'Europe en camion, vol. 2 : Les Balkans

05 avr. 2020, 10:21

:dribble:     Quel CR !     :clap2:
La première course de motos a eu lieu le jour où la deuxième moto est sortie de l’atelier.

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