D'un autre coté, si tu ne sais pas gérer le temps qui passe, la demoiselle et sa tignasse, est-ce que tu et digne de confiance sur la route
La vitesse, parce que c'est une variable alors que la notion de réflexes est une donnée non proportionnelle et, qui plus est variable entre individus, est bien sûr un élément de danger.
Minioim, tu poses la question de la limitation de vitesse au profit de ceux qui essayent sans savoir réellement ce qui les attend.
En ayant observé ma génération (60) et celle de mes enfants (90-2000), je n'ai pas l'impression que les lignes aient beaucoup bougé.
Il y a toujours la même recherche de sa limite de compétence, que ce soit en roller ou à moto et je n'ai pas l'impression que la législation régule particulièrement le truc.
Par exemple, 6 points sur un nouveau permis, c'est un petit capital.
Pour autant, nombreux sont ceux qui testent quand même les possibilités de leur 1° monture.
Souvent, çà passe; parfois, çà casse…
D'un autre coté, çà développe des compétences.
Je ne dois quand même être le seul à connaître des gens qui roulent vite et bien; avec lesquels je me sens plus en sécurité qu'avec d'autres qui roulent en bons père de famille, mais sans grande connaissance du moment où tu as une fraction de seconde pour prendre une décision et que ton avenir en dépend.
Au moment ou un motard non aguerrit ne sait que freiner, un qui en a vu d'autres aura le choix entre les freins, l’accélérateur et/ou une solution d'évitement .
A ce moment là, je me sentirai mieux dans la position du 2° que du 1° et accepterai volontiers 30 km/h de plus lors de la confrontation.
Mais ces compétences, qui rendent son geste plus sûr, il faut bien les développer quelque part; on ne naît pas avec.
Même si la piste est une très bonne approche du truc, le moins que l'on puisse dire est que son accès n'est pas universel, que c'est aussi, sous certains aspects, un désapprentissage de la route ouverte et qu'avant d'y développer des automatismes que l'on acquiert au quotidien sur la route du boulot, il va falloir en faire des tours.
De plus, quand tu sais rouler sur une palette allant de 1 à 8 au lieu de 1 à 3, tu te retrouve, très souvent et parce que tu ne passes pas ta vie à arsouiller, dans un rythme confortable, verbalisable mais loin des limites de ce que tu sais faire.
C'est un bonheur d'être dans la pleine maîtrise de ce que tu fais, choisissant de modifier une trajectoire, non pas parce que tu viens de te surprendre mais parce que tu en as envie, que ton ruban fait quelques mètres de large et que tu choisis de placer tes roues là exactement plutôt que 50 cm à coté.
Et bien là et sans me revendiquer pilote, je suis dans le plaisir intégral, je savoure ce que je fais, je me rends compte si je suis dans un jour avec, taquinant un peu plus la poignée et si c'est un jour sans, auquel cas, je vais gentiment musarder.
Mais disant ces choses, je suis un délinquant, un insensé, un pousse au crime, alors que, soit dit en passant, et sur une échelle kilométrique dont l'unité est le million de km, je n'ai jamais tué personne.
Alors c'est vrai, j'ai eu ma part de chance et cela ne m'immunise pas contre les malheurs à venir.
Maintenant, je veux bien que l'on considère que la vitesse est un paramètre déterminant de la sécurité routière, à condition que l'on occulte pas que c'est aussi un formidable outil d'acquisition de compétences, de maîtrise et de confiance en soi; qualités qui s'avèrent précieuses dans bien d'autres domaines de la vie.