GPZ Dream Team

Merci pour toutes ces bonnes nouvelles !!
Continue sur cette lancée et profite de la vie comme tu la sens...
Mais continuer de rouler en Honda ... Vraiment..

En faite un accident comme celui que j ai vecu avec tout le parcours médical associé qui n est tjrs pas cloturé car j ai une plaie chronique sur ma jambe droite depuis 2017 amene des bouleversements a tous niveaux.
C est une épreuve immense pour un couple, le mien a tenu, tiens tjrs et apres ce que nous avons vécu il est "indestructible" en plus on va feter nos 30 ans cet ete.
C est une force d avoir un pilier auprès de soit comme le chante un certain Pahny:"Restent les murs porteurs
Pour s'abriter du froid
Pour conjurer le malheur
Et retrouver sa voie"

C est clair que mes enfants ont grandi plus vite, cela a resseré les liens familiaux ...
Après des soit disant amis sont partis , d autre sont rentré dans ma vie .Mais globalement cela a fait un grand tri et c est très bien ainsi car ceux qui restent sont des " vrais".

Après me concernant, le mika avant l accident n est plu.
Quand tu vis deux fois l experience de la mort imminente en moins de 15 jours : lors de l accident et lors d une hémorragie post opératoire, tu n en sors pas indemne…
Les conséquences ne se voient pzs tout de suite mais se révèlent dans le temps.
Comme souvent je dis :" une part de moi est morte de 11 octobre 2017".
Pour supporter l insupportable, tu dois tuer/enfouir une partie de ta sensibilité . La douleur, la peur seul dans ta chambre hospitalière , ta vulnérabilité , te voir/vivre dans un état...amène à etre "dur" pour pouvoir passer outre.
Mais c est aussi ce qui te donne une force si cela ne te brise pas car la/les douleurs/la peur/la solitude ne sont plus des obstacles car tu arrives a ne plus les ressentirs....mais pas qu elles....
Il ne faut pas réver ,les grands accidentés de la route dont je fais parti,on presente de profonds traumatismes .
Nous sommes associé au même niveau que les vétérans ayant vécu des situations de combat.....
Ma psy qui m a suivi pendant deux ans apres mon accident et que je vois encore ponctuellement me disait que j ai eu les memes comportements post-traumatique/etat de choc que les pzrsonnes ayant vécu des situations de mort imminent lors de combat...

Tout ca pour dire qu on lit/voit dans les medias les fait divers d accident de,la route sans mesurer à quel point des vies sont brisées.. .

Salut Mika; content d'avoir de tes nouvelles.

J'étais en train de me demander si je répondais en public ou en MP, ayant envie d'aborder des trucs personnels.
La raison étant que ton premier message, mode Warrior…
Ce n'est pas tant que je te trouvais mytho car je sais que tu as des ressources personnelles formidables.

Mais j'avais envie de te répondre: On ne me la fait pas… et ton dernier message vient d'arriver.

Et là, franchement, c'est ce Mika là qui m'intéresse, pas le MadMax qui dit, quelque part: Je suis amputé et ça me fait une belle jambe.

Non, tu as vécu un drame et il est encore un peu tôt pour en parler au passé.
Tu as presque perdu la vie et le fait que tu le sois encore, en vie, c'est un essentiel qui n'enlève rien à l'immense détour dans ton existence.
C'est non seulement un détour mais aussi, quelque chose qui implique un point d'arrivée différent.
Tu compenses vers le "comme avant" en mobilisant ton énergie qui est admirable.
Mais c'est aussi un leurre et il faut bien ACCEPTER ce qui t'est arrivé et toutes les conséquences induites.

Force est de reconnaître que même les grosses saloperies de la vie portent aussi en elles de quoi nous rendre meilleur.
Toucher le fond, c'est aussi faire "mourir" la personne qu'on était et "renaître" sans sa part de vanité passée et en tant qu'homme neuf, quelque part.
Après, on remonte et on a une nouvelle vie à faire, riche de son drame et de sa souffrance.
Mais pour cela, il faut ACCEPTER.
C'est, quelque part, la différence entre voyager et se déplacer.
Voyager, c'est partir ailleurs et se frotter à la population locale.
Sinon, on est juste dans un changement de position géographique qui nourrit peu.
C'est un peu pareil quand on se prend une gamelle et faire (presque) comme si de rien n'était, c'est ne pas profiter, quelque part, de la "chance" que cela soit arrivé.
C'est ainsi que le malheur rend fort, non pas dans la recherche de la performance antérieure mais dans ce que cela peut bâtir en nous et dans nos relations avec les autres.

Tout ça pour te dire que ton premier message m'inquiétait et que ton second me rassure.
J'ai un peu l'impression d'écrire dans un langage codé que seules les gueules cassées peuvent comprendre.
On se voit tantôt, si tu en as envie…

Salut Mika ,du courage et encore du courage ,ne lâche rien .