GPZ Dream Team

Un petit voyage dans le temps pour saisir l'intérêt du coup de gaz.
Au commencement, les boites de vitesses étaient dite "non synchronisée".
La technique de passage des vitesses était plus compliquée: double pédalage, double débrayage qui disaient les gars (paix à leurs âmes car ils doivent tous être dans la boite maintenant).
Exemple d'un passage de 2° en 3°:
- accélération en 2°
- débrayage
- passage au point mort
- embrayage
- coup de gaz
- débrayage
- passage en 3°
- embrayage
Et on reproduisait bien sur le truc pour un rétrograde de 3° en 2°
La seule auto que j'ai manipulé de ma vie qui avait besoin de ce genre de traitement sous peine de craquer ou même de refuser carrément le changement de rapport était une vieille jeep de la 2° guerre.
Et bien, j'étais content qu'elle n'ai que 3 vitesses.

La raison de tout cela est technique.
Si pas de bagues de synchro ou de crabots dans la boite pour que les trains de boite "synchronisent leur vitesse de rotation" avant qu'une liaison solide se fasse entre eux, il faut le faire manuellement dans les modalités décrites.
Tout cela repose donc sur des différences de vitesses de rotation.

Ces choses sont du domaine du passé avec nos boites modernes.
Reste que, si on est, disons à 3000 tours moteur à 30 à l'heure avec la 4° en prise et que l'on veut mettre la 3°, il se passe la chose suivante:
La roue arrière ainsi que la moto change peu de vitesse.
On était à 30 et on va se retrouve à tout casser à 25 km/h si on met beaucoup de temps à mettre la 3°.
Donc, la chaine va entrainer l'arbre de sortie de boite au nombre de tours correspondant à la rotation de la roue arrière, quelque soit le rapport engagé.
On a coupé les gaz, embrayé, descendu en 3°.
L'arbre secondaire est toujours en train de tourné, entrainé par la roue arrière.
L'arbre primaire de boite lui s'est fortement ralentit, et on va le reconnecter à l'arbre secondaire qui va plus vite; qui plus est avec une démultiplication plus courte à engrainer.
Sur nos boites de moto, on a des pignons qui se synchronisent sans ménagement d'ailleurs grâce à des crabots.
Reste que, moins ils ont de différence de vitesse à rattraper entre les arbres de boite, mieux cela fonctionne et plus doux est le passage de rapports.
De plus, avec le fort transfert de charge vers l'avant qui s'opère si on freine en même temps que l'on rétrograde, la roue arrière se trouve très déchargée et bloque facilement quand l'arbre secondaire de boite rattrape la vitesse de l'arbre primaire.
Pour ces deux raisons, le coup de gaz en rétrogradant, c'est bien.

C'est beau !

Et maintenant on fait seulement le "faux" double débrayage.
Même avec les voitures modernes c'est bien utile pour rentrer un rapport en douceur ou freiner tout en tombant les rapports. Et puis ça fait vroum-vroum

C'est bien aussi quand on a plus de câble d' embrayage ^^

Encore une fois, quand on est débrayé, j'aimerai bien qu'on m'explique en quoi un coup de gaz va synchroniser l'arbre primaire...
Donc à moins de tout faire en même temps et en ne débrayant qu'à moitié, je ne vois pas l'intérêt

J'ai essayé un paquet de fois, je le fais surement mal puisque je n'arrive absolument pas à le faire de manière fluide, et à part des à-coup dans les reins et une moto qui fait la ruade, je n'ai rien obtenu de plus.

Et pour l'histoire de "synchroniser" les rapports, je persiste : si c'était VRAIMENT indispensable au bon fonctionnement (ou vieillissement) de la boite, on l'apprendrait en moto école, ce qui n'est finalement le cas que dans un nombre excessivement limité de moto écoles.
Et pour limiter le frein moteur et/ou éviter le décrochage de l'arrière, pour moi il suffit de relâcher progressivement le levier d'embrayage. Et ça, on me l'a appris en moto école.....

Fire

Tu as du mal à comprendre parce que tu fait abstraction d'un paramètre qui conditionne tout çà: l'inertie.
Le coup de gaz ne retombe pas instantanément donc après le coup de gaz, tu es sensiblement plus haut que le régime de ralentit.
De plus, ton embrayage transmet toujours un peu de couple, même en position débrayé.

Si tu doutes que cela change quelque chose, coup de gaz vs pas coup de gaz, le plus simple consiste à arrêter de réfléchir et de comparer sur la route avec ou sans.
C'est ta meule qui t'expliquera mieux que moi.

Après je dis pas que ça ne marche pas hein, je suis pas assez bête pour dire que tous les gens qui (même seulement ici) l'utilisent se trompent, mais j'ai simplement l'impression que c'est juste une "habitude de conduite", et pas un indispensable.

fire

Mais il t'as dit qu'il y arrivait pas

Non plus sérieusement, avant la GPZ je le faisais pour ainsi dire pas.
Maintenant, c'est devenu un réflex, bah oui, ma boite accroche un peu sur les premiers rapports au rétrogradage comme précisé plus haut dans le topic.

Le simple fait que dans mon cas ça fluidifie le passage des vitesses ça m'a convaincu

Sinon, pour le passage à la volée en montant, oui ça le fait tout seul, suffit de couper les gaz

perso je pratique tres regulierement, je trouve que ca "adoucit" le retrogradage. et mon sds apprecie de pas mettre le coup de tete en avant. une technique comme une autre. niveau benefice sur la boite je pense que c est trop minime pour etre mis en avant mais ca fait pas de mal non plus. et puis sur sol mouillé c est mieux que de sentir ton fessier passer a coté de tes mains.

ça dépend aussi de l'architecture moteur, t'en aura moins (besoin) sur un 4 en ligne, que sur un v twin ou un mono
plus le moteur a un frein moteur important et plus ce coup d'accelerateur devient indispensable, pour eviter le bloquage de roue

+1000 .
Utile si le moteur a une forte inertie .
En 4cyl aussi si tu veux descendre tes rapport très vite .

Sur piste sa aide forcement au rétrogradage .

Mais perso sur route ...
Jamais utilisé.