Re: Liberty Rider : l'appli qui sauve ta vie
Publié : 28 avr. 2016, 00:43
C'est cool d'être venu défendre ton appli ici.Manu Liberty-Rider a écrit :Et bien salut quel sujet fort intéressant ... je suis Manu l'un des fondateur de Liberty Rider , je suis dispo pour tout jet de pierre ou toutes questions![]()

Ton initiative en a intéressé plus d'un ici, preuve qu'elle répond à une aspiration, même si je ne la partage pas.
Si tu lis mes précédents messages, tu as compris que je ne suis pas emballé par ce soft…

Ce qui ne veut pas dire que l'initiative soit inutile ou condamnable mais qu'elle ne correspond pas à mes attentes qui sont à peu près inexistantes dans la zone d'action de Liberty Rider.
Pourquoi ce nom d'ailleurs: Liberty Rider

Perso, je me sens libre quand je pars sans savoir où la route va m'emmener.
Je vais faire un tour, l'itinéraire, le nombre de kilomètres sont des paramètres secondaires.
Je profite de ma moto; je profite de la vie.
Je suis donc assez loin des contingences de sécurité que tu évoques.
Je sais que l'accident ou la panne peut arriver sans crier gare; je dois, comme de nombreux motard, éviter un ou deux accrochages par sortie.
Mais, pour moi, ça fait partie du jeu; la virée que je fais peut être la dernière et n'être qu'un aller sans retour.
Et puis après…
Vivre au présent en profitant du moment; s'amuser de l'automobiliste qui t'as pas vu en te disant que tu as de bons réflexes et que, ce coup-ci encore, tu as géré.
Se réjouir d'être un artisan capable de sa sécurité active; avaler des kilomètre sans les appréhender en tant qu'avatar mais en tant que découverte; je ne vois pas trop en quoi cela cadre avec ta démarche.
Où alors, il faut être capable d'installer l'appli dans son smartphone et de l'oublier complètement ensuite.
Je crains ne pas savoir faire.
Comme je l'ai évoqué précédemment, je doute que les services de secours soient prêts dans l'esprit autant que dans les moyens à interagir efficacement avec ton système.
Pour ce qui est l'alerte aux proches, ma femme sait quand je pars à moto; rarement l'heure de mon retour.
Disons que mon degré de précision est de l'ordre de la journée.
Donc, il va se passer quelques heures avant qu'elle s'inquiète vraiment.
Son info de me savoir craché quelque part n'est donc pas à la minute.
Je trouve que cela serait même un mal qu'elle soit prévenue de façon automatique si je suis en vrac.
Je préfère de loin la prévenir deux heures plus tard personnellement, une fois un peu retapé ou que ce soient l'hosto qui appelle avec des choses concrètes à lui dire, même si ces choses sont graves.
En attendant, je mets mon casque l'esprit libre et le cœur léger.

J'aime la moto comme j'aime l'amour; je ne calcule pas si je vais bien bander ou pas, si je vais faire dans l'éjaculation précoce ou si je vais assurer.
Non, je m'abandonne au plaisir que je reçois et que je donne.
A ce moment, penser aux mst n'est pas de mise, pas plus que de penser au passé ou à l'avenir.
Penser à soi n'est même pas une bonne idée; l'heure est à la fusion, à ne faire qu'un avec sa monture.
Et si elle tombe en panne ou m'envoie dans le décor, soit.
Au moins, le problème qui me tombe dessus assaille un vivant; quelqu'un qui sait que, quoi qu'on fasse, la vie dit stop à un moment ou un autre.
Raison de plus pour ne pas accaparer le présent du funeste moment qui ne manquera pas d'arriver, avec ou sans Liberty Rider.
Attention, je ne suis pas un trompe la mort.
C'est juste que j'aime la vie et que je ne veux pas polluer mon présent avec la menace de l'avenir.
Au loto de la vie, j'ai déjà touché deux fois la case cancer.
Ce n'est sans doute pas étranger à ma façon de voir les choses.
Après s'être fait annoncer que 2004 serait ma dernière année, quel plus grand danger y aurait-il en 2016 que de ne pas apprécier la vie que j'ai et les choses qu'elle me permet de réaliser

De plus, avec ou sans que le crabe ne montre le bout de son nez, ne sommes nous pas tous des vivants en contrat précaire et en devoir de faire que la vie vaille la peine d'être vécue

Quoi qu'on fasse, le malheur a rendez vous avec chacun de nous, tôt ou tard.
Je n'ai donc pas à m'en occuper; il s'en charge à ma place.
Et le temps gagné sur ce poste, je le mets à profit dans ma récolte de la vie.
