Tête de fourche, t'arrêtes ta frime ?
Publié : 14 juil. 2013, 23:33
Salut tout le monde.
Depuis que j'ai une GPZ, je suis très amoureux de ses formes (je sais
).
En fait, je suis adepte des formes fluides, lisses, coulées. Genre Vélocette Thruxton ou ZZR 1100 de dnstouron.
Sur la 500 GPZ, mon regard glisse le long du réservoir aux formes douces comme une savonnette usagée, le long du sabot moteur aux courbes simples et tendues comme celles d'un requin, le long des carénages latéraux bombés, fluides, fuyants vers l'arrière.
Tout ça évoque bien l'air qui coule autour de la moto harmonieusement, ça me plaît beaucoup esthétiquement, je dirais même que ça appelle la caresse.
Et au milieu de toute cette harmonie fluide, on trouve la tête de fourche comme rapportée d'une autre moto
.
Des angles, des arêtes et des plats, seule la bulle joliment courbée s'accorde avec le reste de la moto.
Mais surtout il y a ces fausses entrées d'air ridicules !
Celui qui a dessiné la tête de fourche trouvait sans doute la moto trop sobre. Il fallait compliquer avec un peu de m'as-tu-vu. . . .
Ou un responsable marketing a pensé que ça se vendrait mieux en mimant les machines hyper-sport, celles qui ont des entrées d'air forcé pour gaver les carbus.
Ouais, t'as raison coco, ça c'est vendeur, des entrées d'air bidon !
Les p'tits jeunes ils auront l'impression d'avoir une vraie machine vavavoum.
Et puis les entrées d'air postiches ça rafraîchira les tibias, c'est utile.
Alors pour retrouver l'harmonie esthétique salopée par ces excroissances inutiles et grotesques, un seul moyen :
Les virer !
Donc les découper, les enlever, les remplacer par une paroi lisse.
Comme j'avais quasi-détruit le carénage d'origine lors de ma dernière chute, j'ai commandé le polyester polonais (vendu en Allemagne maintenant) et j'ai attaqué la modif.
Suivi des travaux (ça va être chaud pour la Grande Parade) :
Arrivée de la tête de fourche, avec petit défaut à la jonction des deux demi-moules, mais ce n'est rien :

Petit doute sur les supports de phare : je trouve qu'il y a bien peu de choucroute pour coller ces pattes, le phare est quand même lourd et en porte-à-faux complet. Je pense y rajouter de la choucroute après :

D'abord marquage de la découpe.
Remarque : si je découpais d'emblée tout ce qui doit disparaître, il resterait très peu de matière à l'avant, juste 1 cm perpendiculaire aux flancs ; comme il reste peu de matière à l'arrière aussi, je craignais d'avoir un carénage trop peu rigide, et qu'il vrille pendant que je reformerai la paroi.
J'ai donc laissé plus de matière devant, pour garder une bonne rigidité dans un premier temps :
Puis un fois le gros de la nouvelle paroi en place, j'attaquerai la découpe de ce qui reste à l'avant et j'improviserai. (si ce n'est pas clair, voir les images).
Découpe suivant le principe dit "du timbre-poste" :


___________________________________
Lundi 19 h
"moule" extérieur -si on peut appeler ça comme ça- du plus gros de la paroi :
Fait avec du polypropylène comme les couvertures des classeurs semi-rigides en grande surface.
Rien n'adhère sur le polypro, je ne mets pas de cire à démouler.
Découpe quelques mm plus grande :

Mise en place simplement avec du Scotch :

Comblement de la partie avant avec de la Plastiline (pâte à modeler) et nettoyage du rebord où se collera la résine :

Je fais entièrement un côté avant d'attaquer le second, pour faire les erreurs une seule fois.
___________________________________
Lundi suite
Pose de la couche de gel-coat, mal dosée a pris trop rapidement, ratée :

Pose d'une deuxième couche pour rattraper (c'est avec les erreurs qu'on progresse) :
Découpe du mat de verre :

Pose de la première couche de résine armée (résine + mat + résine) très mal débullée (c'est avec les erreurs etc) :

Une deuxième couche suivra.
Ensuite décollage du "moule" en polypro, première impression :
Nettoyage de la Plastiline et découverte de la partie avant où il faudra improviser le raccord avec la surface frontale :

_________________________________
Mardi 18h
Placement du deuxième morceau de polypro (toujours les couvertures des classeurs semi-rigides mais plus souple) et découpe "pour voir" :
Suppression du reste de l'entrée d'air postiche. On voit bien que si j'avais tout découpé avant de commencer, il serait resté trop peu de matière pour assurer la rigidité.
Maintenant on peut y aller, mais il en reste très peu :

"moule" de la partie avant, à l'arrache :

Pose de la couche de gel-coat :

C'est pas terrible, faudra faire mieux de l'autre côté :

Non illustré : pose de la choucroute sur le gel-coat.
La différence :

_________________________________
Mercredi
Les deux côtés comblés, polyester + fibre à l'arrière, choucroute devant :

Il va y avoir pas mal de taf pour compenser les imperfections (le mot est faible).
J'ai fait ça trop vite : quand on bâcle au début, on doit rattraper les défauts à la fin :

Beaucoup de trous à combler, parce que je n'avais pas taillé les bords de la découpe initiale en sifflet ; donc le mat de verre a "sauté" du niveau du gel-coat à celui du carénage d'origine, je n'étais pas parvenu à débuller.
Une leçon à retenir :

Quant au côté gauche, c'est n'importe quoi :

Après de longues heures passées à mastiquer (en un seul mot) et à poncer :


Enfin, on récupère le profil pur tel qu'il aurait dû être sans les laides excroissances parasites des ram-air factices :

_________________________________
Mercredi suite et fin
Deux / trois couches d'apprêt sur les lieux du crime, poncées jusqu'à fleur pour bien voir les défauts.
Assez décourageant en fait
, il m'aurait fallu 24 heures de plus pour avoir une surface vraiment propre. . . mais bon. . . :


Dernière couche d'apprêt générale avant le départ chez le peintre :

Il m'a dit que ça pourrait être mieux mais qu'il avait vu pire
Demain ça va être chaud pour le remontage (tard), tout imprévu est interdit !
Voilà, c'est fini

Depuis que j'ai une GPZ, je suis très amoureux de ses formes (je sais

En fait, je suis adepte des formes fluides, lisses, coulées. Genre Vélocette Thruxton ou ZZR 1100 de dnstouron.
Sur la 500 GPZ, mon regard glisse le long du réservoir aux formes douces comme une savonnette usagée, le long du sabot moteur aux courbes simples et tendues comme celles d'un requin, le long des carénages latéraux bombés, fluides, fuyants vers l'arrière.

Tout ça évoque bien l'air qui coule autour de la moto harmonieusement, ça me plaît beaucoup esthétiquement, je dirais même que ça appelle la caresse.
Et au milieu de toute cette harmonie fluide, on trouve la tête de fourche comme rapportée d'une autre moto

Des angles, des arêtes et des plats, seule la bulle joliment courbée s'accorde avec le reste de la moto.
Mais surtout il y a ces fausses entrées d'air ridicules !

Celui qui a dessiné la tête de fourche trouvait sans doute la moto trop sobre. Il fallait compliquer avec un peu de m'as-tu-vu. . . .
Ou un responsable marketing a pensé que ça se vendrait mieux en mimant les machines hyper-sport, celles qui ont des entrées d'air forcé pour gaver les carbus.
Ouais, t'as raison coco, ça c'est vendeur, des entrées d'air bidon !
Les p'tits jeunes ils auront l'impression d'avoir une vraie machine vavavoum.
Et puis les entrées d'air postiches ça rafraîchira les tibias, c'est utile.

Alors pour retrouver l'harmonie esthétique salopée par ces excroissances inutiles et grotesques, un seul moyen :
Les virer !

Donc les découper, les enlever, les remplacer par une paroi lisse.
Comme j'avais quasi-détruit le carénage d'origine lors de ma dernière chute, j'ai commandé le polyester polonais (vendu en Allemagne maintenant) et j'ai attaqué la modif.
Suivi des travaux (ça va être chaud pour la Grande Parade) :
Arrivée de la tête de fourche, avec petit défaut à la jonction des deux demi-moules, mais ce n'est rien :


Petit doute sur les supports de phare : je trouve qu'il y a bien peu de choucroute pour coller ces pattes, le phare est quand même lourd et en porte-à-faux complet. Je pense y rajouter de la choucroute après :

D'abord marquage de la découpe.
Remarque : si je découpais d'emblée tout ce qui doit disparaître, il resterait très peu de matière à l'avant, juste 1 cm perpendiculaire aux flancs ; comme il reste peu de matière à l'arrière aussi, je craignais d'avoir un carénage trop peu rigide, et qu'il vrille pendant que je reformerai la paroi.
J'ai donc laissé plus de matière devant, pour garder une bonne rigidité dans un premier temps :

Puis un fois le gros de la nouvelle paroi en place, j'attaquerai la découpe de ce qui reste à l'avant et j'improviserai. (si ce n'est pas clair, voir les images).
Découpe suivant le principe dit "du timbre-poste" :


___________________________________
Lundi 19 h
"moule" extérieur -si on peut appeler ça comme ça- du plus gros de la paroi :
Fait avec du polypropylène comme les couvertures des classeurs semi-rigides en grande surface.
Rien n'adhère sur le polypro, je ne mets pas de cire à démouler.
Découpe quelques mm plus grande :

Mise en place simplement avec du Scotch :

Comblement de la partie avant avec de la Plastiline (pâte à modeler) et nettoyage du rebord où se collera la résine :

Je fais entièrement un côté avant d'attaquer le second, pour faire les erreurs une seule fois.
___________________________________
Lundi suite
Pose de la couche de gel-coat, mal dosée a pris trop rapidement, ratée :

Pose d'une deuxième couche pour rattraper (c'est avec les erreurs qu'on progresse) :

Découpe du mat de verre :

Pose de la première couche de résine armée (résine + mat + résine) très mal débullée (c'est avec les erreurs etc) :

Une deuxième couche suivra.
Ensuite décollage du "moule" en polypro, première impression :

Nettoyage de la Plastiline et découverte de la partie avant où il faudra improviser le raccord avec la surface frontale :


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Mardi 18h
Placement du deuxième morceau de polypro (toujours les couvertures des classeurs semi-rigides mais plus souple) et découpe "pour voir" :

Suppression du reste de l'entrée d'air postiche. On voit bien que si j'avais tout découpé avant de commencer, il serait resté trop peu de matière pour assurer la rigidité.
Maintenant on peut y aller, mais il en reste très peu :

"moule" de la partie avant, à l'arrache :

Pose de la couche de gel-coat :

C'est pas terrible, faudra faire mieux de l'autre côté :

Non illustré : pose de la choucroute sur le gel-coat.
La différence :

_________________________________
Mercredi
Les deux côtés comblés, polyester + fibre à l'arrière, choucroute devant :

Il va y avoir pas mal de taf pour compenser les imperfections (le mot est faible).
J'ai fait ça trop vite : quand on bâcle au début, on doit rattraper les défauts à la fin :

Beaucoup de trous à combler, parce que je n'avais pas taillé les bords de la découpe initiale en sifflet ; donc le mat de verre a "sauté" du niveau du gel-coat à celui du carénage d'origine, je n'étais pas parvenu à débuller.
Une leçon à retenir :

Quant au côté gauche, c'est n'importe quoi :

Après de longues heures passées à mastiquer (en un seul mot) et à poncer :


Enfin, on récupère le profil pur tel qu'il aurait dû être sans les laides excroissances parasites des ram-air factices :

_________________________________
Mercredi suite et fin
Deux / trois couches d'apprêt sur les lieux du crime, poncées jusqu'à fleur pour bien voir les défauts.
Assez décourageant en fait



Dernière couche d'apprêt générale avant le départ chez le peintre :

Il m'a dit que ça pourrait être mieux mais qu'il avait vu pire

Demain ça va être chaud pour le remontage (tard), tout imprévu est interdit !

Voilà, c'est fini