C'est arrivé...
Publié : 22 juin 2021, 09:59
Premier week-end moto entre pote, et c'est arrivé, première chute...
Petit déroulé du weekend, jusqu'à la chute et un peu après :
On avait prévu notre sortie pour le weekend dernier, du 19 et 20. Un tours du Livardois dans des routes sélectionnées par Michelin. J'ai pris mon vendredi et mon lundi pour descendre tranquille avec mon pote. Moi débutant sur le petit gpz bridé, et lui sur son Hornet, qui a trois fois plus de chevaux. Pas grave il sait que je débute et que je suis pas casse-cou du coup on se suit et on se respecte. En plus on a les intercom donc on peut discuter, raconter de la merde etc... c'est cool, ça se passe bien.
Le trajet du vendredi après midi, c'est Tours - Issoire. On se propose de ne pas prendre l'autoroute pour prendre un peu de plaisir, et en plus je suis pas encore trop rassuré. On descend en nationale avec des petites courbes, des dépassement pas toujours légaux mais jamais en dehors de mes limites. Après deux bonnes heures et demi, on fini par prendre l'autoroute pour finir car l'heure tourne et c'est plus direct. Il faut juste que je m'habitue au bruit (boule quiès la prochaine fois) et à la stabilité. Rien à signaler si ce n'est un perte de puissance en monté, pendant un dépassement de camion. Petit coup de flippe quand même car je suis sur la voie de gauche, je soude tout ce que je peux mais les tours descendent, et la vitesse aussi ... j'arrive quand même à passer devant le camion que je dépassais et je me colle sur la bande d’arrêt d'urgence. Je coupe le moteur, je met deux trois coups de gaz, la moto prend ses tours ... tout se passe bien. Impossible de savoir pourquoi, et ça ne m'est jamais arrivé ensuite (peut être une crasse qui est passé a travers un filtre ...). Tant mieux. Un point à vérifier peut être mais je sais pas trop comment.
On retrouve enfin nos pote à Issoire après 6 heures de trajet, on achète deux trois truc pour la soirée et on se pose dormir en camping sauvage. Sensation de liberté, bonne soirée avec des potes qu'on prend pas assez de temps pour aller voir ... La vie.
Le lendemain on part pour la boucle qu'on a prévu. 320 km en deux jours pour prendre du bon temps . On se met en route après un petit déj dans un rad' ou le proprio a perdu la voix. Ça sent la clope et la treuille tôt le matin, c'est authentique.
Les courbes se suivent, des courbes qu'on a pas du tout en Touraine d'où je viens. C'est plus technique mais d'autant plus agréable. Je suis lent et peu confiant au début mais un pote me coach un peu et me montre quelques trajectoires (rentre plus tard dans les courbes me dit-il principalement) et ça va de mieux en mieux. Plus ça va, plus je prend d'angle et de plaisir.
Au bout d'un heure, petite photo de groupe, et on repart, direction Ambert. Même topo, jusqu'à ce qu'on arrive dans une super route qui alterne entre deux voix et une seule. On se parle avec un de mes potes pote dans l'intercom et on se dit que c'est un circuit. Les courbes sont cool, il y a de la place, personne derrière.
Un virage un peu sec (mais pas beaucoup plus que ceux que j'ai passé avant) et que j'ai vu venir ... et c'est là que c'est arrivé. Je commence a freiner, et j'ai pas l'impression de perdre autant de vitesse que je voudrais. J'arrive déjà pas vite mais je me fais peur quand même. Plus je freine plus je vais droit (la base) plus je vais droit plus le virage semble serré et plus je me vois le louper. Le cercle vicieux (3 seconde en réelle, un boucle dans ma petite caboche). Appelez ça "prophétie auto-réalisatrice" ou "montage de bourrichon" mais je me vois faire un tout droit, et je fais un tout droit.
Je sors un peu de la route, la où y'a des graviers. Vu que je suis encore sur les freins, les roues se bloquent et la moto glisse, avec son pilote. Je commence à frotter et mon casque tape en dernier. Je devais être à 30 quand j'ai touché le sol. Rien de grave, je me relève tout de suite, la moto est dans un tout petit fossé.
Résultat : mon pote qui était derrière moi s’arrête direct. Il a vu et entendu toute la scène ("merde, MERDE, MERDE ! MERDE !!!!" "communication lost") suivi de mon autre pote. Il m'aide à relever la moto (je suis déjà debout) et on constate les dégâts : niveau matériel j'ai juste un petit accroc sur le casque et sur les vêtement. j'ai cassé la bretelle du sac que m'a copine m'a aimablement prêté. Le gpz a perdu une partie de son carénage avant et le levier d'embrayage, le sélecteur et le demi guidon sont un peu tordu. Le clignotant pend mais rien n'est perdu on arrive à le scotcher.
Moi ... j'ai mal a la cheville mais surtout ... je me déteste. Enfin, on dit souvent plus de peur que de mal et là c'est le cas mais en réalité c'est plutôt ... plus de rage que de mal. Il m'aurait suffit de pousser le demi-guidon gauche au lieu de freiner et j'aurais pris une super courbe ... mais non, je me suis fait peur tout seul, comme un abruti ...
Enfin bon, l'important c'est de repartir avant que d'autres douleurs ne puissent se réveiller. Ambert (notre objectif de la journée) n'est pas loin et la moto roule ... On se pose dans le premier village qu'on trouve et on cherche un garage, savoir ce qu'ils peuvent faire pour la moto...
On arrive enfin à Ambert, ou je m’arrête à un garage où il ne peuvent rien faire d'autre que de détordre un peu le demi guidon, et le mécano me dit que c'est bon, je peux repartir, ce que je fais. Ensuite, je m’immobilise comme je peux pour le reste de l'après midi et la soirée, et le lendemain je vais aux urgences. On me trouve quand même un petit arrachement osseux (pas le premier, j'ai déjà fait ça en course à pied ...) mais rien d'autre ... Je peux encore poser le pied, boitillant, mais pas trop trop mal.
Je vous passe le reste : on roule 10 fois moins que ce qu'on avait prévu, et le lundi on se sépare et on rentre chacun de son côté.
Au moment de la chute, j'avais 7, 8 heures de moto en deux demi journées... Beaucoup pour un débutant, surtout sur des routes qu'il ne connait pas. La fatigue, ça aide pas à la concentration, à la prise de confiance, à plein de chose. C'est peut être ça la leçon à tirer : pas en faire trop pour en faire bien ...
Bref, il me reste un cheville a soigné et quelques pièces à trouver, mais bon, j'ai le temps, c'est le moins qu'on puisse dire.
Merci de m'avoir lu.
Petit déroulé du weekend, jusqu'à la chute et un peu après :
On avait prévu notre sortie pour le weekend dernier, du 19 et 20. Un tours du Livardois dans des routes sélectionnées par Michelin. J'ai pris mon vendredi et mon lundi pour descendre tranquille avec mon pote. Moi débutant sur le petit gpz bridé, et lui sur son Hornet, qui a trois fois plus de chevaux. Pas grave il sait que je débute et que je suis pas casse-cou du coup on se suit et on se respecte. En plus on a les intercom donc on peut discuter, raconter de la merde etc... c'est cool, ça se passe bien.
Le trajet du vendredi après midi, c'est Tours - Issoire. On se propose de ne pas prendre l'autoroute pour prendre un peu de plaisir, et en plus je suis pas encore trop rassuré. On descend en nationale avec des petites courbes, des dépassement pas toujours légaux mais jamais en dehors de mes limites. Après deux bonnes heures et demi, on fini par prendre l'autoroute pour finir car l'heure tourne et c'est plus direct. Il faut juste que je m'habitue au bruit (boule quiès la prochaine fois) et à la stabilité. Rien à signaler si ce n'est un perte de puissance en monté, pendant un dépassement de camion. Petit coup de flippe quand même car je suis sur la voie de gauche, je soude tout ce que je peux mais les tours descendent, et la vitesse aussi ... j'arrive quand même à passer devant le camion que je dépassais et je me colle sur la bande d’arrêt d'urgence. Je coupe le moteur, je met deux trois coups de gaz, la moto prend ses tours ... tout se passe bien. Impossible de savoir pourquoi, et ça ne m'est jamais arrivé ensuite (peut être une crasse qui est passé a travers un filtre ...). Tant mieux. Un point à vérifier peut être mais je sais pas trop comment.
On retrouve enfin nos pote à Issoire après 6 heures de trajet, on achète deux trois truc pour la soirée et on se pose dormir en camping sauvage. Sensation de liberté, bonne soirée avec des potes qu'on prend pas assez de temps pour aller voir ... La vie.
Le lendemain on part pour la boucle qu'on a prévu. 320 km en deux jours pour prendre du bon temps . On se met en route après un petit déj dans un rad' ou le proprio a perdu la voix. Ça sent la clope et la treuille tôt le matin, c'est authentique.
Les courbes se suivent, des courbes qu'on a pas du tout en Touraine d'où je viens. C'est plus technique mais d'autant plus agréable. Je suis lent et peu confiant au début mais un pote me coach un peu et me montre quelques trajectoires (rentre plus tard dans les courbes me dit-il principalement) et ça va de mieux en mieux. Plus ça va, plus je prend d'angle et de plaisir.
Au bout d'un heure, petite photo de groupe, et on repart, direction Ambert. Même topo, jusqu'à ce qu'on arrive dans une super route qui alterne entre deux voix et une seule. On se parle avec un de mes potes pote dans l'intercom et on se dit que c'est un circuit. Les courbes sont cool, il y a de la place, personne derrière.
Un virage un peu sec (mais pas beaucoup plus que ceux que j'ai passé avant) et que j'ai vu venir ... et c'est là que c'est arrivé. Je commence a freiner, et j'ai pas l'impression de perdre autant de vitesse que je voudrais. J'arrive déjà pas vite mais je me fais peur quand même. Plus je freine plus je vais droit (la base) plus je vais droit plus le virage semble serré et plus je me vois le louper. Le cercle vicieux (3 seconde en réelle, un boucle dans ma petite caboche). Appelez ça "prophétie auto-réalisatrice" ou "montage de bourrichon" mais je me vois faire un tout droit, et je fais un tout droit.
Je sors un peu de la route, la où y'a des graviers. Vu que je suis encore sur les freins, les roues se bloquent et la moto glisse, avec son pilote. Je commence à frotter et mon casque tape en dernier. Je devais être à 30 quand j'ai touché le sol. Rien de grave, je me relève tout de suite, la moto est dans un tout petit fossé.
Résultat : mon pote qui était derrière moi s’arrête direct. Il a vu et entendu toute la scène ("merde, MERDE, MERDE ! MERDE !!!!" "communication lost") suivi de mon autre pote. Il m'aide à relever la moto (je suis déjà debout) et on constate les dégâts : niveau matériel j'ai juste un petit accroc sur le casque et sur les vêtement. j'ai cassé la bretelle du sac que m'a copine m'a aimablement prêté. Le gpz a perdu une partie de son carénage avant et le levier d'embrayage, le sélecteur et le demi guidon sont un peu tordu. Le clignotant pend mais rien n'est perdu on arrive à le scotcher.
Moi ... j'ai mal a la cheville mais surtout ... je me déteste. Enfin, on dit souvent plus de peur que de mal et là c'est le cas mais en réalité c'est plutôt ... plus de rage que de mal. Il m'aurait suffit de pousser le demi-guidon gauche au lieu de freiner et j'aurais pris une super courbe ... mais non, je me suis fait peur tout seul, comme un abruti ...
Enfin bon, l'important c'est de repartir avant que d'autres douleurs ne puissent se réveiller. Ambert (notre objectif de la journée) n'est pas loin et la moto roule ... On se pose dans le premier village qu'on trouve et on cherche un garage, savoir ce qu'ils peuvent faire pour la moto...
On arrive enfin à Ambert, ou je m’arrête à un garage où il ne peuvent rien faire d'autre que de détordre un peu le demi guidon, et le mécano me dit que c'est bon, je peux repartir, ce que je fais. Ensuite, je m’immobilise comme je peux pour le reste de l'après midi et la soirée, et le lendemain je vais aux urgences. On me trouve quand même un petit arrachement osseux (pas le premier, j'ai déjà fait ça en course à pied ...) mais rien d'autre ... Je peux encore poser le pied, boitillant, mais pas trop trop mal.
Je vous passe le reste : on roule 10 fois moins que ce qu'on avait prévu, et le lundi on se sépare et on rentre chacun de son côté.
Au moment de la chute, j'avais 7, 8 heures de moto en deux demi journées... Beaucoup pour un débutant, surtout sur des routes qu'il ne connait pas. La fatigue, ça aide pas à la concentration, à la prise de confiance, à plein de chose. C'est peut être ça la leçon à tirer : pas en faire trop pour en faire bien ...
Bref, il me reste un cheville a soigné et quelques pièces à trouver, mais bon, j'ai le temps, c'est le moins qu'on puisse dire.
Merci de m'avoir lu.