
Au nord c'était les corons
La terre c'était du goudron
Des GPZ qui cachent l'horizon
Les motards, Kawasaki, à fond !
Nos fenêtres donnaient sur des motos semblables
Souvent, j'étais le sac de sable
Mais mon père en roulant avait les yeux si bleus
Que je croyais voir le ciel bleu
Pas peur derrière lui, la joue contre son bras
Je crois qu'il était fier de moi
Il était généreux comme les Kawasaki
Et je lui dois ce que je suis
Au nord c'était les corons
La terre c'était du goudron
Des GPZ qui cachent l'horizon
Les motards, Kawasaki, à fond !
Et c'était mon enfance et elle était heureuse
Dans la buée de ma visière
Et j'avais les terrils à défaut de montagne
Et les Honda restaient derrière
Mon père, le blouson noir ainsi que ses parents
Ma mère ne faisait pas semblant
Ils étaient de la bande comme on est d'un pays
Grâce à eux je sais qui je suis
Au nord c'était les corons
La terre c'était du goudron
Des GPZ qui cachent l'horizon
Les motards, Kawasaki, à fond !
Y-avait à la mairie le jour de la ducasse
La Jenny toute belle en strass
Et surtout fallait pas, que le motard, il ose
Devant une Yam, prendre la pose
Et s'il parlait V4 et monobras au bout
Il finissait du fond du trou
S'il aimait sa Suzi comme on aime un pays
Sûr qu'on ne l'aurait jamais compris
Au nord c'était les corons
La terre c'était du goudron
Des GPZ qui cachent l'horizon
Les motards, Kawasaki, à fond !
Au fait, Jenny, c'a fait pas trop cht'i ...

Quoi que: Jenny ... FER !
