25 janv. 2018, 15:13
schwomp a écrit : ↑25 janv. 2018, 01:57
Bonsoir Kawasutra.
Donc, si je t'ai heurté, je te présente publiquement mes excuses.
Il m'en faut bien plus pour être heurté mais ton geste d’apaisement est louable et accepté d'emblée dans son intention pacifique.
Je voudrais éclaircir quelque chose que je crois avoir déjà dit et qui, à mon sens, est important si je veux être perçu comme je suis.
Je dis exactement ce que je pense, y ajoutant volontiers de la provocation de la caricature et un peu de cynisme.
Mais c'est exactement ce que je pense, une fois élagué les fioritures visant à secouer les esprits dans l'espoir que mes idées qui sont régulièrement non conventionnelles s'y feront une place ou, au moins, inciteront à une réflexion attentive.
Ces arguments que tu vois indéfendables ne le sont pas du tout pour moi et je les mets à l'épreuve ici ou ailleurs, plutôt pour en discuter, les défendre, les voir mis en brèche, en faire une opinion qui pourra évoluer dans un sens que je n'attendais pas forcément et sans que cela me pose de problème en terme d'image de ma petite personne.
Ce sont les idées que je défends ou que je conteste, pas leurs porteurs.
Et c'est bien en vertu de cela que je m'attends à la réciproque et que je me fais respecter dés que l'on passe des idées à la personne qui les porte.
Étant bien entendu qu'il y a quantité de sujets où les avis divergents ne sont nullement la preuve d'un supériorité de pensée de l'un sur l'autre.
Alors, plutôt que de tourner en dérision ce que j'écris, pourquoi ne pas rester sur les idées
Par exemple, ce que je disais sur le danger représenté par l'occupation de la file de gauche, tu en penses quoi ?
La vitesse à 150 km/h sur les autoroutes italiennes, tu as des infos à me passer ?
C'est ce genre d’interaction que je recherche, pas ton sarcasme que je prendrais facilement pour de l'humour s'il n'avait pas été si systématique à mon encontre depuis pas mal de temps.
C'est peut-être ton mode de fonctionnement et j'ai tendance à prendre les gens comme ils sont mais, à force, je trouve logique de t'exprimer que tu pousses le bouchon en te renvoyant l'ascenseur.
Dans le cas qui nous occupe, je crois sincèrement que la relation vitesse / mortalité est une construction dogmatique.
Bien sûr, E=MV au carré (j'enlève le demi pour ne pas inciter à l'alcoolisme

) , ce serait idiot de nier cette vérité physique.
La vitesse est donc un facteur aggravant… en cas d'accident.
Mais tant que tu es dans une configuration de maîtrise de ta vitesse, c'est à dire que tu n'outrepasses pas tes possibilités de visibilité, d'anticipation, de freinage ou d'évitement, tu roules à vitesse soutenue, souvent répréhensible, et sans que celle-ci porte à conséquences.
Je ne dis que cela.
Et, tenant compte de cela, au sujet de mon expérience perso mais aussi de pas mal de gens dans la vraie vie qui roulent de façon alerte depuis des lustres à peu près sur tout ce qui a au moins un moteur et un roue, je m'élève effectivement contre des mesures qui sont incohérentes vis à vis de cela.
schwomp a écrit : ↑25 janv. 2018, 01:57
La question est simplement de savoir où se situe les limites concernant la "sûreté".
La sûreté n'est pas un dosage, tu es en sécurité ou pas.
Hors, sur la route, on ne l'est pas.
C'est toujours un risque de prendre la route et partir du postulat qu'on doit y être en sécurité est déjà un biais irréaliste.
Partant de là, on peut réfléchir aux conditions qui diminuent l'insécurité sur la route, puisque c'est de cela qu'il s'agit.
La vitesse est un axe de travail dans la mesure où il faut bien définir plus ou moins une cohérence entre réseau routier, fréquentation des routes et aptitudes moyennes du couple véhicule-conducteur.
Déjà, dans cet énoncé, on voit tout de suite que le réseau routier dans sa grande diversité est difficilement réductible à quelques panneaux de limitation, que la circulation n’est pas la même en fonction des heures et que le couple véhicule-conducteur est une variable.
Il est utile aussi qu'il y ait une pression contraire à celle qui pèse sur l'usager de la route qui est en retard et va prendre des risques dont il n'aura pas la maîtrise, aveuglé qu'il est de la perspective de se faire engueuler par son patron ou paniqué à l'idée du petit qui attend à la porte de l'école.
Je ne suis donc pas contre toutes les limitations de vitesse et, de toute façon, j'ai toujours la latitude personnelle de les respecter ou pas.
La route tuera toujours, tout comme l'univers domestique qui tue 20000 personnes par ans par chutes, suffocations, noyades, intoxications ou feux, le tout sans mettre un pied dehors.
Bref, on ne sera jamais en sécurité nulle part et la vie est un état précaire.
Le sentiment même de sécurité est un danger car il lutte contre notre vigilance sur la route.
La sécurité commence quand on sait que l'on peut y laisser sa peau et que l'on met en œuvre, sans paniquer, une stratégie pour rester en vie.
C'est en partant de cette réalité qu'il faut poser la question de la vitesse et de la route et se dire que non, la vie vaut plus que de se faire plaisir sur sa meule, plus que d'arriver à l'heure, plus que de faire plein de choses à la fois dans sa bagnole.
On est d'accord.
Mais puisque la raison première des déplacements est d'aller d'un point à un autre, il n'est pas idiot d'optimiser son temps de parcours à concurrence que cela n'ait pas d'effets dommageables.
Et on peut y trouver un plaisir et un intérêt qui gardera notre attention sur la route, nous y verra moins longtemps dessus en tant qu'obstacle potentiel pour autrui.
On peut aussi, sans faire n'importe quoi, aller au delà d'une zone de confort de conduite et "se faire peur" dans le sens de sentir ce que l'on fait avec son véhicule dans des conditions un peu plus précaires, histoire de travailler des réflexes et une habilité salutaires en cas d'imprévu sur la route.
C'est vrai que, sur le moment, c'est un risque supplémentaire.
Mais ce risque peut aussi rapporter gros en terme d'évitement d'accident ensuite et, si je suis encore en vie aujourd'hui, ma pratique du passé n'y est pas étrangère…
Voilà encore une autre idée subversive et un axe de recherche tabou de la sécurité routière: La vitesse, facteur de sécurité sur la route.
Pourtant, ce pourrait être un vrai sujet d'étude à travailler, sans priori ni censure…
L'autre vrais sujet d'étude serait de se poser la question de la pertinence d'un jugement d'efficacité des mesures par la considération des blessés et des morts sur la route en faisant des relations de causes à effets qui ressembles à des élucubrations d’alcooliques…
En attendant, tout à chacun peut constater que les limitations de vitesse actuelles s'opposent à une circulation fluide et en sécurité dans de multiples endroits où les conditions permettent des vitesses supérieures sans danger particulier pour les usagers.
On en fait l'expérience tous les jours et les millions de verbalisés qui le savent et se font prendre alors qu'il n'y a pas de quoi fouetter un chat savent bien que, dans une immense majorité, ils ne faisaient rien de mal tout en étant verbalisés.
Alors, comme on en rajoute une couche, je ne peux que réagir contre une dérive qui ne rendra pas ma route meilleure, que ce soit pour l'heure d'arrivée ou pour le péril qui m'attend.