Ce qui suit est d'ordre général et ne vise pas en une critique de ce qui s'est passé sur cette accident précisément.
La recherche de la vitesse tue aussi.
Disant cela, ce n'est pas de la vitesse affichée sur le compteur que je parle.
C'est de la vitesse que l'on s'impose, le plus souvent sans raison véritable, dans sa tête.
On ne peut faire raisonnablement qu'une chose à la fois.
Les filles sont meilleures que nous pour mener des choses de front mais c'est d'ailleurs un leurre.
Elles sont plus fortes coté ordonnancement de taches, mais leur cerveau aussi ne fait consciemment qu'une chose à la fois.
Bref, pour voir efficacement et en fonction des limitations de vision qui ont été évoquées, il faut être dans ce que l'on fait et pas en train de réfléchir à ce qu'on va faire à bouffer ce soir ou comment on va faire pour vendre à Madame une absence copulatrice sans qu'elle se doute de rien.
Ce faisant, on impose à son cerveau (l'observation sous contraintes, pas la copulation) un exercice impossible.
Quand on roule, on roule et on arrête le vélo qui pédale dans sa tête, se concentrant sur ce qui se passe à l'extérieur.
Pour y arriver, c'est simple car on est pas multitâches.
Suffit d'être open du coté de ses sens de perception et le vélo dans sa tête ne pédale plus.
D'ailleurs, c'est la quête permanente des pilotes motos: ils cherchent la détente, la décontraction, fermant tout ce qui pourrait parasiter la liaison entre leurs sens de perception et leur cerveau.
Eux, c'est encore plus compliqué car en situation de stress sportif et avec des infos qui leur arrivent et qui sont autant d'alertes mettant en jeu des réflexes de survie souvent contre productifs ou une cogitation qui prive le cerveau de sa finesse de perception.
Exemple: Les gouttes de pluie sur le casque de Zarco, hier.
Pour eux comme pour nous, comprendre comment on fonctionne permet de mieux fonctionner.
C'est d'ailleurs valable pour la vie en général; on perd tant de présent en ayant la tête qui navigue dans le passé ou dans le futur…
