20 janv. 2013, 11:13
Bon, de toute façon, au final, ce sont les écoles qui décident.
Elles te sélectionnent ou te jettent suivant leur cahier des charges.
C'a fait des filières d'excellence et des filières moins cotées.
Au milieux de tout cela, des gens sensé avoir une bonne tête dont une partie va échouer par oisiveté, l'autre parce qu'elle ne sait pas ce qu'elle fout là.
La 3° ne va pas supporter la pression, la 4° va se croire arrivée au pinacle avec un cursus réussit.
Tout cela pour qu'au final, ce soit le marché qui décide et sélectionne dans la masse des survivants quelques esclaves dont le «conditionnement» n'aurait pas été le moindre des objectifs de tant d'années d'efforts.
J'avoue que mon constat est quelque peu désabusé mais ça fait bizarre après tant d'années (suis plus tout jeune) de réaliser l’immobilisme «de fond» d'un enseignement supérieur que se voudrait réactif et en cohérence avec les besoins des entreprises et qui, finalement, ne fait pas mieux que de mettre sur le marché des gens qui sauront s'adapter en se disant que s'il ont survécu jusque là, c'est qu'ils ont la ressource, souvent aidé par quelques addictions, pour que cela dure.
J'avais le mince espoir que les lignes aient bougées au sein de l'enseignement supérieur.
Qu'il puisse y avoir une recherche plus cohérente dans ce que les jeunes ont de bien en eux, puis une exploitation plus rationnelle du truc ensuite.
Au lieu de cela, tu pars dans des plans sans grande visibilité, d'une durée qui, en elle même porte le fruit de l'inadéquation future, pour arriver dans une situation où tu sera à peine moins bon à rien qu'un «amateur éclairé» de la matière qui va te faire gagner ta vie.
La différence essentielle, c'est que l'autodidacte aura la plupart sinon toutes les portes fermées quand l’académique se les verra ouvrir.
Je trouve cette nuance bien artificielle quand on pense à tout ce qui est déployé pour faire un bac+5
Voilà ce que mon œil peut-être trop réactionnaire perçoit entre les lignes de vos contributions au sujet desquelles je vous remercie.
Mon fantasme du «American way of life» version école made in France vient d'en prendre un coup, moi qui pensait que d'une génération à l'autre, il y avait bien moyen d'améliorer sensiblement le truc.
Des avancées ont eu lieu, je ne le nie pas mais, le compte n'y est pas.
Que mon constat sévère ne vous contrarie pas dans vos efforts universitaires.
D'une part, il n'engage que mon cerveau malade et d'autre part il est plus «intuitif» qu'autre chose.
Et puis, tout compte fait, qu'elles sont les alternatives…
Comme disait un grand philosophe probablement aussi autodidacte que pragmatique:
On avance, on avance, on avance.
C'est une évidence :
On a pas assez d'essence
Pour faire la route dans l'autre sens.
On avance.
On avance, on avance, on avance.
Tu vois pas tout ce qu'on dépense. On avance.
Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense.
Il faut qu'on avance.